Le top des meilleurs albums de 2023

On est sur la dernière ligne droite avant la fin de cette année 2023, et quelle année ! Une belle année pour la création musicale en Afrique et dans les Caraïbes, une année aussi un peu triste qui nous a amené son lot de deuil. Comment ne pas avoir une pensée émue pour tous ceux qui nous ont quittés en 2023, citons en quelques-uns : la légende congolaise Lokassa Ya Mbongo, les artistes sud-africains, Angie oeh, Costa Titch, Zahara et AKA, le guitariste oublié Sixto Rodriguez, la figure du paysage culturel tunisien Bakhta Ben Tara, la star du soca Ricardo Drue ou encore le chanteur nigérian Mohbad.

Mais arrêtons ici la rubrique nécrologique et concentrons-nous sur les belles choses de 2023, de belles choses rondes, noires et sillonnées de musique, de belles choses rondes et à la brillance irisée, de belles choses qui ne répondent qu’à un clic sur un triangle numérique, oui, aussi… et laissez-nous vous présenter notre top des meilleurs albums de 2023, ces disques qui nous ont éclairés, émus, enjaillés aussi, fait dansé, bien sûr, oui, ces disques qui ont fait de cette année 2023 une un peu plus belle année (et, bien sûr, la tâche de n’en retenir que quelques un a déjà été pour le moins ardue, donc l’ordre dans lequel ils apparaissent n’est que purement aléatoire… ou presque !).

La playlist des meilleurs albums de 2023 :

Petite Noir MotherFather // RDC

Une guitare qui nous anesthésie l’esprit en nous faisant rêver à cette bonne vieille époque où le rock, allez, disons-le, le rock anglais, savait nous faire planer sur un nuage brun de coton sucré… une guitare légèrement saturée, répétitive, à la fois lourde et qui s’échappe dans le fuzz, des voix qui se suspendent au grain de sa saturation, et s’élèvent à leurs tours dans ce ciel laiteux… voilà en somme à quoi il faut vous attendre sur ce génial MotherFather qui marque le retour de l’artiste congolais Petite Noir ! => Notre article et le disque ici !

Ali Farka Touré Voyageur // Mali

On ressort les calebasses, les flûtes de bergers, et les guitares, ou plutôt la guitare, celle d’Ali Farka Touré ! 17 ans après la sortie de son album Savane, déjà alors paru à titre posthume, l’année de sa mort, en 2006, 13 ans après la sortie de Ali et Toumani, qui regroupait des enregistrements de deux des plus grands musiciens africains, la légende de la guitare malienne Ali Farka Touré est revenu dans l’actualité en 2023 avec la sortie d’un nouvel album inédit chez World Circuit Records, intitulé Voyageur ! => Notre article et le disque ici !

Blick Bassy Mádibá // Cameroun

Mádibá, l’eau en langue douala… voilà le fil, mieux le courant qui conduit les note, les mélodies, et les textures qui habillent ce nouvel album de l’artiste camerounais Blick Bassy. Militant, cet album allie la douceur et la subtilité de contes et de récits égrainés en langue bassa, au caractère… liquide d’instrumentales tant minimalistes qu’électroniques, qui ondulent tranquillement, frémissant ou vibrant au gré des inflexions de la voix de Blick Bassy. => Notre article et le disque ici !

Jantra Synthesized Sudan: Astro​-​Nubian Electronic Jaglara Dance Sounds from the Fashaga Underground // Soudan

Avec cet opus, les diggers-producteurs d’Ostinato Records nous ont emmèné aux confins du Soudan, dans une zone encore disputée entre le Soudan, l’Érythrée et l’Éthiopie, le triangle de Fashaga, à la découverte d’Ahmed Yaqoup Eltom a.k.a Jantra, un artiste au son… au son… tellement futuriste que le qualifier d’afrofuturiste serait lui faire offense, et qu’il faut inventer des qualificatifs nouveaux, comme celui d’astro-nubien, pour parler de sa musique. => Notre article et le disque ici !

Davido Timeless // Nigeria

Ohhhh oui, qu’est-ce qu’on a pu le bouder ce Davido, souvent trop mainstream, trop attendu, trop golden boy, parfois même trop américain… et pourtant, n’est-ce pas lui l’un des principaux artisans de l’introduction du son afro nigérian aux États-Unis ?! Mais, allez, on efface tout et on repart à zéro ! Son dernier album, Timeless est une petite pépite forgée dans l’afrobeat le plus… moderne, le plus yoruba aussi ! => Notre article et le disque ici !

WITCH Zango // Zambie

Du printemps qui vient après l’hiver, à celle de Lazare, en passant par Osiris, où même par un certain Jésus, les histoires de résurrection sont légions dans nos imaginaires, et il y en a une qui vient de s’ajouter à cette longue liste, c’est celle du groupe de rock zambien, zamrock pour les intimes, WITCH qui a sortie cette année Zango, leur huitième album, et leur premier album depuis… oh… depuis 39 ans maintenant ! => Notre article et le disque ici !

Assiko Golden Band de Grand Yoff Magg Tekki // Sénégal

Des percussions qui vibrent, résonnent, dansent et guident, des voix en wolof ou en français qui égrainent chants, mots et poésies, un accordéon qui vient planer avec douceur, la fête, quelques koras qui passent furtivement sur l’océan, comme une ondée cristalline, des balafons et le bouillon de la vie, le bouillonnement de la ville, la pulsion de Dakar, et plus particulièrement encore la pulsion de Grand Yoff, commune de Dakar dont est originaire l’Assiko Golden Band de Grand Yoff (comme son nom l’indique) voilà ce que vous pourrez capturer sur ce disque Magg Tekki, qui vient de sortir chez Sing a Song Fighter. => Notre article et le disque ici !

Amaarae Fountain Baby // Ghana

Des violons baroques qui virent à l’hyper pop, un cuivre qui fait chauffer une rengaine afrobeat, une torpeur digne de l’âge d’or du highlife, un vent asiatique qui souffle le long d’un koto, une kora qui s’échappe, des percussions et tambours ouest-africains qui s’invitent dans les remous des beats et des basses, l’autotune qui distord les réalités, explosions punk dans un paysage codéiné, un parfum de funk à la mode baile, des synthés cristallins, au moins aussi cristallins que sa voix de soprano qui nous ouvrent les portes de cieux bien curieux… oui, l’album Fountain Baby de la chanteuse ghanéenne Amaarae est bien incroyable ! => Notre article et le disque ici !

Nana Benz du Togo AGO // Togo

Ils sont cinq, cinq comme les cinq doigts d’une main prête à se refermer pour taper sur la table pour défendre leurs valeurs, cinq prêt à prendre soin de la planète. Si vous ne les connaissez pas encore, il s’agit des Nana Benz du Togo, qui, comme leur nom l’indique, nous viennent du Togo, et, sur leur premier album AGO, qui est sorti chez Komos Records, leur musique résonne comme une claque voodoo, puissante, vibrante, et hypnotique. => Notre article et le disque ici !

Bokani Dyer Radio Sechaba // Afrique du Sud

Sur les ondes de cet album, on plonge droit dans l’univers de Bokani Dyer, on explore toutes les strates de ce jazz sud-africain vibrant, de ses aspects les plus zoulous, à ses influences les plus américaines, on saute d’un tressaillement un peu funky à de profonds tourbillons de spiritual jazz, et puis on s’élève dans des cieux soul, neo-soul même, à la poursuite de cet idéal, de cette nation idéale, et, au final, on se retrouve connecté aux ondes métisses de cette Radio Sechaba de Bokani Dyer ! => Notre article et le disque ici !

Alogte Oho and his Sounds of Joy O Yinne ! // Ghana

La musique d’Alogte Oho and his Sounds of Joy est… comme touchée par la grâce ! Et on ne dit pas ça puisque c’est du gospel, hein ! Il y a bien sûr le souffle unique du frafra gospel, il y a ce chœur de voix féminines qui donne du coffre à la moindre mélodie, il y a ces puissants arrangements de cordes et de cuivres, il y a ces improbables et détonants solos de saxo ou de claviers, il y a ce son des synthés qui oscille entre l’afrofuturisme et le kitsch, il y a ces explosions joyeuses, ces pointes d’afrobeat et de jazz, il y a en fait tout ce qu’il faut pour faire de la bonne musique et un bon album ! Un album comme ce O Yinne ! => Notre article et le disque ici !

Asake Work of Art // Nigeria

On se laisse secouer par les basses puissantes et les beats issus de l’amapiano sud-africain, on se laisse prendre par les mélodies et les mélismatismes de la fuji music issue du nord du Nigeria, on se gonfle avec la puissance des chœurs en yoruba qui soulignent les moindres toplines de cet album. Et au final c’est une nouvelle déclinaison de l’amapiano qui profile le bout de son nez sur ce très remarquable Work of Art d’Asake, une musique que beaucoup déjà se plaisent à qualifier de fuji-piano ! => Notre article et le disque ici !

African Jazz Roots Seetu // France, Sénégal

Il’y a Saint Louis sa mangrove et l’océan, il y a le fleuve Sénégal qu’on aurait envie de dire impassible aux vas-et-viens des hommes, mais cela serait mentir, il y a les savanes, les pistes rougies, et les cahots des charrettes, sarret dirait Sembène, et puis il y a cette douce langue de barbarie qui vient se glisser dans nos oreilles avec Seetu, dernier album de l’African Jazz Roots, ce quintet fondé par le batteur français Simon Goubert, et le korafolà sénégalais Ablaye Cissoko. => Notre article et le disque ici !

Immy Owusu LO-LIFE! // Ghana, Australie

Avec cet album, LO-LIFE!, le premier d’Immanuel Kwabena Dreessens-Owusu, Immy Owusu pour les intimes, préparez-vous à être pris en étau entre deux vagues de douceurs et de nonchalances, préparez vous à être pris dans un grand sandwich de cool ! D’un côté on a une tranche de highlife ghanéen, faut dire que le garçon est en partie ghanéen, et si vous connaissez bien le highlife ghanéen… vous savez que l’on fait difficilement plus cool ! Et, de l’autre côté, du côté de l’enclume où vient s’appuyer ce languide marteau ghanéen… on trouve l’Australie, où Owusu a grandi, avec une autre culture du cool, celle des hugs et des surfeurs. => Notre article et le disque ici !

Balimaya Project When The Dust Settles // UK, Mali, Nigeria

Quand on regarde cette pochette on pense à ce célèbre adage que l’on dit chinois, quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt, mais avec la folle envie de le transformer en quand le sage montre la lune, le mélomane écoute le Balimaya Project ! Car, oui, cette pochette c’est celle de When The Dust Settles, le dernier album de ce formidable projet qui tient autant de l’Afrique de l’Ouest, que de Londres, le Balimaya Project. L’ orchestre va puiser son inspiration dans les récits et les mélodies mandingues, il se nourrit de tambours sénégalais ou nigérians, s’élève dans le ciel londonien au son des koras, sirote un jus de bissap en regardant couler la Tamise… à moins que ce ne soit le Niger, se nourrit des effluves de cette nouvelle scène jazz londonienne ouverte sur le monde, et sur la diversité des origines de ses acteurs. => Notre article et le disque ici !

African Head Charge A Trip To Bolgatanga // UK, Jamaïque, Ghana

L’African Head Charge, du percussionniste jamaïcain Bonjo Iyabinghi Noah et du producteur anglais Adrian Sherwood, fait un retour surprenant avec leur premier album en 12 ans. Avec A Trip to Bolgatanga, ce nouvel album du groupe de dub légendaire, préparez-vous à vivre la magie d’African Head Charge alors qu’ils vous entraînent dans un voyage sonore comme aucun autre. Paru sur le label On-U Sound, ce nouvel album nous emmène dans les territoires sonores de prédilection du groupe, c’est-à-dire ce son dense et dub, ce son traversé par de grosses basses et des synthés qui s’allongent dans la reverb, tout autant qu’il nous fait découvrir le paysage sonore de la nouvelle terre d’adoption de Bonjo Iyabinghi Noah, c’est-à-dire le Ghana ! => Notre article et le disque ici !

Shallipopi Presido La Pluto // Nigeria

Dans un bouillonnement d’amapiano, d’afrobeat, et de hip-hop, Shallipopi dévoile son tant attendu premier album, Presido La Pluto ! Le disque fait se bousculer les grosses basses et les beats, n’hésite pas à piocher dans un registre de flûtes et de violons, enchaîne les refrains jouissifs à chanter à tue-tête et les hits irrésistibles qui vous feront planer sur le dancefloor, et les clins d’œil à toute une histoire de musique dansante nigériane, comme sur le délicieusement régressif « Eazi » qui initiera sans mal tonton aux douceurs de l’amapiano ! => Notre article et le disque ici !

Odumodublvck Eziokwu // Nigeria

Eziokwu d’Odumodublvck, un album qui ne embarrasse pas de faux semblant, qui va taquiner le highlife quand il le faut, qui plonge dans les méandres d’une drill violente, surfe sur une vague d’afrobeat, va gratter les bas-fonds d’un grime à la nigériane, s’amuse avec les beats de l’amapiano, affiche ses influences basquieste… Oui, un album authentique et singulier, pour ne pas dire différent, et, entre nous dans le paysage musical nigérian qui a parfois tendance à virer au monochrome… ça fait du bien ! Faut dire qu’avec un nom pareil, Eziokwu, que l’on peut traduire par vérité, le rappeur nigérian ne pouvait être que droit dans ses bottes et fier face à son micro ! => Notre article et le disque ici !

Ndox Électrique T​ë​dd ak Mame Coumba Lamba ak Mame Coumba Mbang // Sénégal

Avec T​ë​dd ak Mame Coumba Lamba ak Mame Coumba Mbang, c’est la transe curative des Lébous du Sénégal qui vient s’enrouler autour de la Ndox Électrique et de son architecture aussi solide que rock, pour ne pas dire punk. Le fracas hypnotique et bavard des percussions sénégalaises vient se noyer dans les vagues distordues des guitares électriques, les lourds écueils d’un concerto doom et mystique embrasse l’oreille et enveloppe l’esprit dans une sorte de grande cérémonie musicale, chaotique et curative… => Notre article et le disque ici !

Elephantine Moonshine // Egypte

Les clarinettes, les saxs, et les tubas soufflent de tous leurs cœurs leurs notes cuivrées et chaabi, les guitares rentrent dans la danse, des tourbillonnements klezmers remontent le Nil, aux rythmes effrénés de deux batteries mises face à face, au moins jusqu’à Assouan et à sa fameuse île auquel le groupe emprunte son nom ! Puis le reflet du clair de Lune suspend quelques notes de vibraphones, à la lente oscillation d’une contrebasse, dans d’étranges sifflements électriques, les notes de la guitare se laissent couler le long du manche… dans un étrange apaisement… Et nous voilà déjà rattrapés par la fête, par l’ivresse des batteries, par les tremblements des cuivres et des corps, et par des claviers tout égyptiens ! Oui, ce Moonshine d’Elephantine est libre, festif, Louca-esque, donc éléphantesque, et surtout jazz, dans toute sa dimension populaire, psychédélique, et émancipatrice ! => Notre article et le disque ici !

4lfa Trips in Rehab // Tunisie

Alors que dans le rap arabe, et même dans le rap tout court, l’heure est plutôt au gros album de trap dégoulinant de virilité mal placée, de drill à la pointe de l’apologie de la violence, de séance d’egotrip gonflé à la testostérone… le rappeur tunisien 4lfa prend le contre-pied de la tendance et dévoile un long et intime album, Trips in Rehab, qui oscille entre la nostalgie du rap d’antan et la confidence. => Notre article et le disque ici !

Bantu Spaceship Bantu Spaceship // Zimbabwe, Afrique du Sud

Le Bantu Spaceship c’est un curieux vaisseau de son qui navigue sur les rivages zimbabwéens… quoi ? Le Zimbabwe est complètement enclavé et n’a pas d’accès à la mer ? Eh… bien… voilà, vous y êtes, c’est ça ce spaceship bantou, un navire capable d’attirer la mer jusqu’au Zimbabwe pour pouvoir y naviguer ! Une mer et un bateau conçus de toute pièce par Joshua Madalitso Chiundiza, l’artisan du beat, l’armateur de synthés et de basses, le créateur d’ambiances, le concepteur d’atmosphère, et on pourrait continuer comme ça à épingler des titres à sa poitrine ! Pour le seconder et le maintenir éveillé sur son ouvrage on découvre Ulennni Okandlovu, un poète et chanteur Ndebele qui glisse sur les mots et les mélodies avec une aise folle ; et de glisser à naviguer il n’y a qu’un pas ! => Notre article et le disque ici !

Art Melody Artemisia // Burkina Faso

On rentre dans Artemisia, le nouveau disque du rappeur burkinabé Art Melody un peu comme on entre dans la cave d’un club underground dédié aux musiques dub, c’est-à-dire avec des montagnes de basses qui vous soulèvent le ventre ! Et puis, il y a le flow d’Art Melody qui arrive, scansion brûlante, rugueuse et brutale, qui en huit albums (oui, cet Artemisia c’est déjà son huitième album) n’a rien perdu de sa verve, de son tranchant irrépressible. => Notre article et le disque ici !

Et petite incartade obligatoire hors de nos terres africaines et caribéennes de prédilection, voici un petit bonus avec notre top des cinq meilleurs albums de 2023 venant du reste du monde, et dont on ne pouvait pas se passer ici !

Lucas Santtana O Para​í​so // Brésil

Pour son neuvième album, le musicien brésilien prend le contre-pied du film de Polanski et nous ouvre les neuf portes, non pas d’un obscur royaume des ombres (de toute façon comment un royaume des ombres pourrait-il être autrement qu’obscur), mais d’un univers lumineux, radieux, un petit paradis musical et brésilien, où, comme dans la nature, ou plutôt la biosphère qu’il promeut, tout semble lié, interconnecté, et interdépendant. => Notre article et le disque ici !

Son Rompe Pera Chimborazo // Mexique

Les cadences qui montent, qui s’accélèrent comme les battements de cœur d’un hyperactif sous coke, les ralentissements presque chopped and screwed façon rebajada, les envolées lyriques presque baroques, la cumbia chaude, les accents de punk qui viennent s’érailler, se briser sur des rythmes latins, les guitares aux distorsions psychédéliques, les pointes de boléro, la sensualité érigée en crête d’iroquois, les marimbas qui virent à la transe africaine, les vibrations, les craquelures et bourdonnements, et l’odeur de tequila ! Oui, avec Son Rompe Pera et son Chimborazo, on a qu’une envie, c’est de s’abandonner à une folle nuit d’ivresse et de fêtes mexicaines ! => Notre article et le disque ici !

Tzusing 绿帽 Green Hat // Chine

Tzusing réussi à nous coincer entre ces deux sentiments antagonistes, celui qui voudrait nous faire crier the world is mine, plus façon Tony Montana que Guetta, et le siroter avec une paille, et celui qui fait résonner une réflexion plus humaniste et sensible sur nos volontés de pouvoirs et de dominations, et ce, tout en réussissant à nous faire danser ! Résolument l’un des meilleurs albums de musique électronique que l’on ait écoutés depuis longtemps ! => Notre article et le disque ici !

KASAI J/P/N // Japon

Quelle jolie discipline que le min’yō, la chanson traditionnelle japonaise, à la fois poétique, rurale, et aussi plurielle que régionale ! Oui, qui n’a jamais rêvé de se laisser bercer par les vibratos tremblotants des chanteurs japonais, par les shamisens égrainant paisiblement leurs notes, par le souffle hypnotique des shakuhachi… oui qui ?! Mais oubliez ça, oubliez le min’yō tel que vous pouvez le concevoir et laissez vous gagner par le son moderne et complètement revisité de KASAI et de son dernier album J/P/N. => Notre article et le disque ici !

Lalalar En K​ö​tü Iyi Olur // Turquie

Des boites à rythmes froides qui tabassent leurs inlassables rythmes syncopés sur de rondes et chaudes mélodies anatoliennes qui ne veulent pas rentrer dans leur boite, oui un peu comme dans ce fameux jeu de la taupe qui égayait les salles d’arcades et les kermesses d’antan… mais peu importe puisqu’il n’est pas question de taupe ici, mais plutôt du groupe de rock turc Lalalar ! À peine plus d’un an après, la sortie de leur premier album, Bi Cinnete Bakar, le trio stambouliote est de retour avec un nouvel album, En K​ö​tü Iyi Olur, qui fait dépoter les watts chez Les Disques Bongo Joe. => Notre article et le disque ici !

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