Il ne fait aucun doute que depuis leur petite île perdue dans la mer des Caraïbes, les Jamaïcains ont su inonder le monde avec leurs rythmes et leurs musiques, d’abord le reggae, puis, aujourd’hui, le dancehall. En Ouganda, ce dernier genre, en s’acoquinant avec les diverses influences musicales, contemporaines comme traditionnelles, qui traversent le pays, a pris une couleur bien particulière, une couleur afro. Et, nourri aussi bien par les dernières prods de Vybz Kartel que par les hits de Sheebah ou Eddy Kenzo, le jeune artiste Ratigan Era, découvert en 2021 avec un « Nsaba » qui a défrayé la chronique ougandaise, place sa musique à la parfaite croisée des chemins africains et jamaïcains.
Sur son premier album, Era, qui vient de sortir sur le label Hakuna Kulala, l’artiste ougandais nous dévoile sa face la plus… sombre ! Musique torturée, qui distille ses lyrics tranchants en anglais, en patois, ou en luganda, dancehall vaporeux qui se débat au milieu de beats qui tiennent parfois autant du gqom que du dancehall… ont peut dire que le label a mis le paquet sur ce disque et a convoqué ses meilleurs producteurs pour accompagné le flow de Ratigan Era. Ainsi, au fil des quelque douze titres qui composent ce disque, on retrouve des producteurs comme le Congolais Chrisman, Richard McMaster du Modern Institute, Lithium Beats qui n’est autre qu’un des alias du portugais Jonathan Uliel Saldanha, mais aussi un certain Debmaster que l’on a souvent vu au côté de MC Yallah, le producteur japonais Scotch Rolex, ou encore le plus punjabi des Américains Kush Arora.
Donc, on peut le dire, aujourd’hui, à Kampala l’Era est au dancehall, à l’afro-dancehall, celui de Ratigan Era !
Ratigan Era – Era :
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