Avec Makila, Chrisman triture encore un peu plus sa matière électronique

Chrisman, le producteur congolais qui a pris la tête des studios kampalais de Nyege Nyege et Hakuna Kulala, et qui nous présentait l’an dernier sa solide mouture de gqom et de trap avec son EP Ku Mwezi, est de retour avec un nouvel album qui s’enfonce encore plus loin dans les grandes forêts électroniques d’Afrique Centrale et de l’Est, Makila, qui vient de sortir chez Hakuna Kulala !

Et là, on rentre dans un territoire trouble, un peu à l’image de la pochette du disque, c’est à dire squelettique, un brin abstrait, et étrange ! Effectivement, avec cet album, Chrisman garde son attache à la fois congolaise, et sud-africaine, de par le gqom, mais part s’aventurer sur les terres de la musique électronique lusophone, celle de l’Angola, avec les influences du kuduro et du tarraxinha qui viennent affleurer à la surface des tracks de cet album. Il triture sa matière électronique comme un savant fou, expérimente, module, structure, et déconstruit… oui c’est presque de l’électro woke qu’il nous présente ici ! Difficile aussi, en écoutant cet album, de ne pas penser à des artistes comme Nazar, et leur approche de la musique qui repose autant sur un solide squelette rythmique, que sur des ambiances sonores qui vont flirter avec les frontières de l’audible et du bruit.

Makila, chaotique, et cahoteux, le chemin que nous fait emprunter ici le producteur congolais n’est, il faut le dire, pas de tout repos, mais comme le disait Aristote, et à peu près la moitié des bloggers voyage après lui… l’aventure en vaut la peine !

Chrisman – Makila :

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