« 92 c’est la Champions League, 93 c’est la champions League, Panam c’est la Champions League… » comme le chantait le rappeur français MHD. C’est le moment de ressortir les airs-guitares, les déhanchés épaules hautes et les pa pa pa pa, mais aussi vos plus beaux colliers de perles ndébélé, et vos Iklwa les plus acérées, car la rappeuse et artiste sud-africaine Sho Madjozi débarque, comme à son habitude à 100 à l’heure, avec un album qui a bien l’intention de faire rentrer, de force, le Limpopo dans la Champions League ; et pour cause, il s’appelle Limpopo Champions League, oui… tout simplement !
Avec cet album, son premier, Sho Madjozi parachève ce fulgurant troisième mouvement, acte 3 dirait-on aujourd’hui, de ce qui semble être une carrière qui s’annonce aussi brillante qu’explosive. Mais avant d’aller plus loin, on va vous rafraichir un peu la mémoire !
Premier acte, “Dummy Hiphone”, une jeune rappeuse, avec ses tresses, une flopée d’émoticônes girly, et son flow aussi acide qu’avide, débarque presque sorti de nulle part, avec un titre délicieusement répétitif qui fusionne gqom et rap (oui on vous a passé ce qui pourrait faire le sujet d’un préquel, ou l’on parlerait de la transformation de Maya the Poet, qui comme son nom l’indique pratique la poésie, et le spoken word, à Sho Madjozi et ses premiers featuring, notamment avec Okmalumkoolkat).
Deuxième acte, quelques millions de vues plus loin, Sho Madjozi s’enfonce encore un peu plus dans son tourbillon de gqom de house, et de hip-hop et sort “Huku”. Une explosion festive et électronique qui s’affiche comme l’un des plus emblématiques titres sud-africains, comme l’un des plus pertinents titres électroniques…. comme l’un des meilleurs titres de cette année 2018 (d’ailleurs, restez connecté sur nos pages, nos fameux tops de fin d’année ne sauraient tarder à paraitre !).
Et nous voici maintenant arrivés à l’acte 3 de cette opération gilet tissé de perles multicolores, Limpopo Champions League, un premier album redoutable, qui fait la part belle au gqom et au hip-hop mzansi, bien sûr, mais pas que ! Sur les quelques 13 titres qui constituent ce disque, sans lui porter malheur, loin de là, on trouve en vrac des influences aussi diverses que du shangaan electro à la Nozinja (cf. “Ro Rali” et “Kona”), que de l’afropop, en passant pas des vibes plus EDM, et des coupures trap, et même afrotrap (en témoigne le clin d’œil à la Champions League de MHD, sur le titre qui donne son nom à l’album). Au crédit de cet album, on peut aussi voir apparaitre les noms de nombreux guest, dont certains prestigieux, comme Kwesta ou Ycee.
Pour résumer : vous voulez enflammer votre playlist du réveillon ? Procurez-vous Limpopo Champions League de Sho Madjozi !
Sho Madjozi – Limpopo Champions League :
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