Muerte en una tarde de verano, l’album d’une mort annoncée

C’est une jolie œuvre qui parait aujourd’hui chez Nettwerk Records, le disque Muerte en una tarde de verano du pianiste et compositeur péruvien Sergio Díaz De Rojas. Un second album de l’artiste érigé en forme de réflexion sur la mort, et, donc, sur la fragilité de la vie, qui lui a été inspiré par le souvenir de la mort de son grand-père, qui s’est suicidé. Une première rencontre avec la mort survenue quand l’artiste était encore enfant, mais qui l’a fortement marqué, et qui depuis s’est étoffé de nouveaux flirts dangereux, et de nouvelles rencontres, notamment avec la pandémie.

Face à cette mort qui peut survenir à tout moment, que l’on s’y attende ou non, que l’on pense y être préparé ou non, Sergio Díaz De Rojas essaye de prendre les devant et, avec cet album, un peu comme quand Gabriel Garcia Marquez nous fait la chronique d’une mort annoncée, il nous raconte sa dernière journée de vie, sa dernière journée avant la mort, un après-midi d’été.

Point thaumaturge qui défait la fatalité, mais simple chroniqueur d’un exorcisme vain, le pianiste nous conte avec son instrument sa dernière journée, dans toute sa banalité, et tout son extraordinaire. Du lever du soleil qui ouvre le disque, a son inexorable coucher à la fin de l’œuvre, Sergio Díaz De Rojas aligne avec justesse et mélancolie les notes et les sons. Et si, en écoutant son jeu, l’on peut s’en hésiter citer les artistes, Bach, Chopin, Mahler, ou encore Liszt, qui forcement ont du jalonner son apprentissage classique du piano, on retrouve aussi tout un pan de son art qui va frayer avec le son des marteaux de son piano qui s’agitent comme une mer qui vient clapoter contre un rivage solide, le son qui se perd dans des flous cotonneux, le son qui va frayer avec les confins de la musique ambient, et si l’on doit citer quelques noms d’artistes, on dira Haruomi Hosono, Hiroshi Yoshimura, ou pour en citer un plus récent, Koki Nakano.

Sergio Díaz De Rojas – Muerte en una tarde de verano :

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