Londres a brulé en 1666, elle s’est enflammée pendant la Seconde Guerre mondiale, et elle s’embrasera à nouveau aujourd’hui, en 2019, avec le dernier album du célèbre tubiste britannique Theon Cross, Fyah (ah… et peut-être aussi à cause du Brexit, mais c’est une autre histoire) !
Theon Cross est un homme très occupé, il faut dire qu’assurer les lignes rythmiques cuivrées des Sons of Kemet, et tenir tête aux incursions incessantes en territoire afrobeatesque, et Caribéens, de leur leadeur, Shabaka Hutching, n’est pas une mince affaire ! Mais, quand il arrive à se libérer de ses obligations avec les Sons, il réussit à produire quelques œuvres solos, qui décapent d’une manière incroyable la conception que l’on peut avoir de son instrument, le tuba !
Que ce soit avec son premier EP, Aspirations, sorti en 2015, ou maintenant avec ce nouvel album Fyah, qui vient de sortir chez Gearbox Records, Theon Cross redessine les contours et les usages du tuba. Et s’il plonge volontiers dans son berceau originel du Dixieland de La Nouvelle-Orléans, l’audacieux jazzman anglais fait rêver tous les tubistes et amateurs de jazz à des horizons nouveaux, et libres. Des horizons, où le punk rencontre l’afrofunk, où la démarche singulière du tuba martèle, piétine, saute, tressaille, danse, et propulse ses colistiers dans la même folie, où il fait frémir ses basses cuivrées, tantôt avec frénésie, tantôt avec langueur.
Ici, les colistiers du tuba pyromane de Theon Cross sur ce Fyah, ce sont Moses Boyd à la batterie, les charmants sax tenor de Nubya Garcia et Wayne Francis, la piquante guitare d’Artie Zaitz, et aussi les renforts bienvenus de Tim Doyle et Nathaniel Cross, respectivement aux percussions et au trombone.
N’attendez plus, et enflammez-vous au rythme fou de ce Fyah de Theon Cross !
Theon Cross – Fyah :
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3 Comments
[…] en se relevant être une petite pépite d’un jazz très moderne, qu’on aimerait apparenter aux Sons of Kemet, ou à Thomas de […]
[…] se faire happer par une ronde tzigane folle, où du rap français sombre dans le pavillon d’un tuba, où des rythmes latins qui font un dos tres croisent le fer et le groove avec la chanson bosniaque […]
[…] d’un album de tuba, et qui ne ressemble même pas à son précédent et génial premier album, Fyah […]