Le producteur britannique, d’origines égyptienne et saoudienne, Ayman Rostom, qui a officié sous bien des noms, et dans bien des registres musicaux, est de retour avec Connection, un nouvel album sorti sous son pseudonyme de The Maghreban. Et quel album !
Sur quelque douze titres, en comptant les remixs, le producteur britannique nous transporte dans son Maghreb musical, un Maghreb qui, évidemment dépasse largement les frontières de la région géographique, et qui crée des connexions improbables entre les rives de la Tamise et celle du Nil, entre les grandes cités arabes du Moyen-Orient, et les capitales de la musique électronique comme Chicago ou Berlin, entre les rivages des cotes swahilis et celles de la méditerranée. Oui sur ce disque on frôle des claviers house, on plonge dans l’acidité londonienne, on laisse des sons cuivrés s’échapper d’un piano-bar enfumé, puis on fend celle des chichas, et on vire à l’orient. Les ambiances électroniques s’installent, des basses se mettent à résonner comme de formidables guembris, ça tremble, ça vibre, on balance du jazz aux musiques électroniques, on ferme les yeux on voit l’Orient, on les rouvre en Occident, des violons pris dans un étau électronique se rappellent du tarab d’antan, tandis que des échos swahilis résonnent dans la brume réverbérée. Oui, il y a des invités sur ce disque, Nah Eeto, la chanteuse tanzanienne responsable de ses échos d’ailleurs, mais aussi le saxophoniste et clarinettiste anglo-bengali qui laisse planer ses notes et ses grooves cuivrés sur le disque, Omar et sa pointe vocale très house, et, bien sûr, la poésie égyptienne de Abdullah Miniawy.
Alors, oui, cette Connection de The Maghreban n’est pas si maghrébine que ça, mais elle transforme l’essai en un riche et palpitant album, qui vous tiendra tout en tension !
The Maghreban – Connection :
Si vous avez apprécié le contenu de cet article sur « Connection » le dernier album de The Maghreban, n’hésitez pas à visiter notre page Facebook et a y réagir, et pourquoi pas même nous encourager d’une petite mention « j’aime ».