Une effervescence toute juvénile s’est emparée du Festival International de Hammamet ce samedi 23 juillet. Des cohortes de jeunes filles, et même de jeunes garçons se sont pressées tôt devant les portes pour avoir des places pour le concert de la popstar canadienne Faouzia, qui même si elle est d’origine marocaine n’a pas manqué de rappeler avec émotion qu’il s’agissait ce soir de son premier concert en Afrique !
À peine installé dans les gradins du théâtre que le public commence déjà à chanter dès que le petit clip de présentation de Faouzia apparaît dans la boucle vidéo qui annonce le programme du festival, entre quelques pubs pour ses partenaires. Des membres du staff, avec leurs jolis t-shirts siglés crew, sont obligés de passer dans les rangs pour faire se serrer les festivaliers un peu trop à l’aise. Faouzia joue à guichets fermés, et on peut même vous dire que les tickets n’ont pas eu le temps de prendre la poussière dans les caisses du Centre Culturel International de Hammamet, alors, il va falloir optimiser l’espace !
22h. Les lumières s’éteignent, la speakerine présente la chanteuse devant une foule déjà complètement acquise, d’ailleurs le petit moment de flottement entre la fin de la présentation, et l’arrivée des musiciens n’a pas manqué d’être envahi par une clameur joyeuse, scandant « Fa-ou-zi-a ! Fa-ou-zi-a ! Fa-ou-zi-a… » !
Ses musiciens rentrent sur scène, un claviériste à gauche, un batteur au centre, et, à droite, une bassiste aux cheveux lâchés qui coulent de chaque côté de son visage, tout comme ses vêtements, chemise noire ouverte et pantalon large, coulent dans les années 90. Les cris redoublent, et Faouzia fait son entrée dans une combinaison digne de catwoman… ou de Lady Gaga.
Les hymnes très pop, les rythmes latins, et les petites flutes façon DJ Snake… enfin avant qu’il se dédie corps et âme au raï, s’envolent dans le ciel de Hammamet devant un auditoire très adolescent, pour ne pas dire adolescente, ravi ! La chanteuse canadienne joue ses nombreux hits, reprend dans une ambiance bleutée le fameux « Blue » de Eiffel 65. Les filles crient, chantent, applaudissent, les garçons aussi. Et même des hommes d’un certain âge, disons, passé trente ans pour ce genre de concert c’est déjà un certain âge, se lance dans de mignonnes et très juvéniles chorégraphies, tiktok n’est pas loin.
Faouzia prend le temps d’échanger avec son public, dans un mélange de français et d’anglais ce qui donne des choses de la sorte : « Votre énergie est si rayonneuse, thanks you very much » ! Et à part quelques petites fautes de traduction comme ça, Faouzia est plutôt à l’aise en français, et puis, à vrai dire ses fans semblent eux plutôt à l’aise en anglais.
Au bout d’environ une heure et quart de concert, rappel compris, on peut dire que Faouzia et le FIH ont offert une jolie parenthèse musicale à une jeunesse qui aspire à l’insouciance, à la liberté, et à la diversité, alors que tout (référendum douteux, crise économique, intolérances, homophobie, incendies et réchauffement climatique) tend à les rappeler aux temps durs à venir.
Faouzia @ FIH2022 :
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