Que le highlife est doux sur Essiebons Special 1973 – 1984

Comme presque avec tous les disques qui paraissent chez Analog Africa… ah, oui autant vous le dire dès le début, mais ce Essiebons Special 1973 – 1984 // Ghana Music Power House, que l’on résumera par son diminutif de Essiebons Special, faut dire qu’après quelques écoutes on commence à devenir intime, est la nouvelle aventure sonore d’Analog Africa ! Donc, comme avec presque tous les disques du label Analog Africa, il débute avec une histoire ! Celle d’un homme qui a fondé la première usine de pressage de disque d’Afrique de l’Ouest et un label mythique, Essiebons, et forgé la forme et la couleur, la sonorité même, d’un genre musical dont on parle encore aujourd’hui avec passion, le highlife, un producteur de légendes, qui lui même est entré dans la légende, le Ghanéen Dick Essilfie-Bondzie !

L’année dernière juste avant la crise du Corona, l’homme s’apprêtait à fêter ses 90 ans en grande pompe, avec réception, musique, et tout ce qui va avec, et parmi les amis invités se trouvait Samy Ben Redjeb, patron d’Analog Africa… mais il y a eu le Corona… et la fête fut annulée. C’est comme ça que l’idée de faire compilation pour rendre hommage au producteur et à son label a germé dans la tête de Samy Ben Redjeb, et que l’on se retrouve aujourd’hui à pouvoir parler, mais surtout écouter, Essiebons Special, qui retrace brièvement près de dix années de musique ghanéenne, et la face cachée de ce label !

Puisque oui, il ne s’agirait pas pour autant de sortir un best-of des meilleures et plus connues des œuvres siglées Essiebons (et pourtant de Ebo Taylor à Gyedu Blay Ambolley, le choix de classiques du highlife aurait pu être grand), mais plutôt de nous en faire découvrir l’envers, les pépite inconnues, signées par des groupes dont les noms restent encore confidentiels, ou par des géants, mais qui jusqu’aujourd’hui n’avait pas encore vu le jour ! Ainsi on se promène dans cette compilation comme dans un catalogue de raretés, on découvre ici tel ou tel, on se laisse saisir par une guitare nonchalante, on se fait soulever par des montées de claviers psychédéliques et des pointes latines, on ondule et on danse, on s’accroche à une voix à l’accent twi ou fanti… on vous le disait, le highlife ne s’éteindra jamais !

Les hommes, eux… par contre… Si Dick Essilfie-Bondzie a contribué aux sélections qui ont mené à cette sélection, il n’en verra malheureusement pas la sortie le 3 décembre prochain, le producteur est décédé le 19 aout 2020, après une vie passée au service de la musique.

Analog Africa – Essiebons Special 1973 – 1984 // Ghana Music Power House :

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