Plongée dans les Douz nuances de maloya de Ti’kaniki

C’est une sacrée et rythmique aventure que nous réserve une fois encore le groupe Ti’kaniki ! Après presque dix ans à avoir écumer toutes les scènes possibles et imaginables, de celles des kabaret de la Réunion, à celle des festivals d’Europe, et après nous avoir séduit avec un premier EP, Maloya à l’opéra, le groupe est de retour avec un nouvel album chargé à bloc de tambours qui roulent, chargé à bloc de chants et de tournoiements, chargé à bloc de musique, un nouvel album qui s’appelle Douz ! Douz, car c’est là le mot qui clôt un kabar, ces cérémonies du maloya, où l’on danse et l’on chante au son des tambours jusqu’à en avoir le tournis, jusqu’à atteindre la transe, Douz, pour faire un hommage discret à la figure du maloya Granmoun Lélé, qui se produisait toujours avec douze musiciens, Douz aussi puisqu’il y a douze titres sur l’album, mais ça, c’est plus anecdotique.

D’ailleurs, à vrai dire, peut importe la quantité de titre, ce qui compte c’est la qualité, n’est-ce pas ?! Et il se trouve que la qualité est au rendez-vous ! Le collectif métissé, sans mauvais jeu de mots, réussit ici à produire une fois de plus un joli disque de maloya, qui mobilise toutes les qualités, mais aussi toute la diversité de ses musiciens. Ce Douz s’appuie bien sûr sur le cœur créole des réunionnais Océane Gado, Luc Moindranzé Karioudja et David Doris, mais aussi sur la chanteuse camerounaise Cindy Pooch, qui chante d’ailleurs en langue banen sur le titre « Molem », le percussionniste Hadrien Santos Da Silva, qui a récemment connu quelques succès au côté de son groupe Ticora, ou encore sur Margaux Delatour de Pixvae, Gael Champion de Saroyé, et Jonathan Volson du Cirque Plume.

Avec ce nouvel album, Ti’kaniki nous offre donc Douz nuances d’un maloya au pluriel, qui tournoie et s’envole dans le ciel de La Réunion, mais aussi dans le ciel du monde !

Ti’kaniki – Douz :

Ti’kaniki – « Molem » :

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