Quand on est un jeune artiste ougandais et qu’on se passionne pour le monde des synthétiseurs… on se rend rapidement compte qu’en Afrique, il ne sera pas évident d’acquérir les éléments et modules pour constituer son instrument. C’est là le constat initial qu’a fait Brian Bamanya, aka Afrorack. Mais plutôt que de laisser tomber là, et de faire de la MAO comme tout le monde, il a plongé un peu plus profondément dans les arcanes du net dédiés à la chose, et plutôt que d’aller courir après les quelques revendeurs de matériels qui pourrait disposer des éléments qui l’intéresse, et de toute façon à un prix prohibitif, Bamanya s’est intéressé à l’électronique, et avec quelques plans dégottés ci et là dans des recoins sombres de la toile, il a pu commencer à se fabriquer son propre rack de synthé modulaire, fait parfois avec les moyens du bord, mais surtout adapté à son environnement, l’Afrique… l’Afrorack est né !
The Afrorack, c’est le nom de l’instrument, c’est le nom de l’artiste, et c’est aussi le nom de l’album inaugural Bamanya qui vient de sortir chez Hakuna Kulala ! On y découvre un environnement synthétique complexe, qui s’appuie souvent sur une base de techno pour se propulser dans le grand bain des musiques électroniques, mais qui délaye des couches et des nappes de rythmes et de mélodies plus… afro, évidemment. Donc, à mi-chemin entre les polyrythmies des tambours royaux du Buganda, et la techno la plus acide, en passant par le travail de tous ces synthésistes de par le monde qui ont nourri l’imaginaire sonore de Afrorack, le musicien ougandais fait siffler, crépiter, onduler, sa machine et nous construit un monde musical subtil et passionnant… absorbant. Donc… pour conclure comme on a commencé, on s’est fait aspirer par le synthétiseur modulaire de Afrorack !
Afrorack – The Afrorack :
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