Si l’occident a son hyperpop pour qualifier tout ce mouvement pop un peu… carrément excessif et outrageux né de la génération internet, l’orient à désormais son hyperfolk, et ce en partie grâce à Shah ! Sur son premier EP, Jack in the Box, l’artiste basé au Caire nous ouvre donc sa boite à jouet, et, plus qu’un beau diable, nous en sort une musique inclassable, inqualifiable, et… un peu excessive et outrageuse !
Le son de Shah ? Si nous disons hyperfolk, lui préfère le terme de synthfolk panarabe… Ce qui est sur c’est que c’est un mélange foutraque de folklore d’un peu partout, de sonorités égyptiennes, de dabke oriental, de musiques du levant ou de la péninsule arabique, de rythmes du Maghreb, de mélodies du Machrek, le tout submergé par des vagues de culture pop pan-arabe, par une grosse machinerie électronique bourdonnante, par des nappes de reverbs et d’effets en tout genre ! Dès les premières notes de l’amicale « Hi » qui ouvre l’EP, aux folles cavalcades de « The Rush of the Beasts » ou de « Jack In The Box », Shah nous plonge dans son univers assourdissant et si délicieusement absurde !
Avec cet EP, et un peu à l’instar de groupes comme Baskot, dont nous vous parlions il y a peu, Shah nous fait la démonstration de la vivacité et de l’originalité de la nouvelle scène électronique égyptienne et arabe, et sa capacité à toujours réinventer son patrimoine… parfois, on aimerait que ces qualités s’étendent aussi à la sphère politique !
Shah – Jack In The Box :
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