Passant sans problème de la sortie d’albums à la renommée internationale, à un rôle dans un opéra africain qui a fait date, ou encore en réalisant Maliba, la bande-son de la Révélation… non, pas cette révélation-là, celle, peut-être plus passionnante encore, des quelque 40 000 feuillets et documents issus des bibliothèques antiques de Tombouctou, numérisés et dévoilés l’an dernier par Google Arts & Culture, oui, on peut dire que Fatoumata Diawara est une artiste à l’œuvre, et aux œuvres aussi riches que captivantes ! Alors quand cette dernière annonce la sortie imminente, le 12 mai prochain, d’un nouvel album, London Ko, et commence à en dévoiler quelques morceaux, comme ici, avec ce « Massa Den », eh bien, on écoute attentivement !
De ce London Ko, qui continue de faire avancer la musique de la chanteuse sur ce chemin d’une musique mandingue qui prend toute sa place dans le présent du monde, voir même, aller, se projette dans le futur, sans déshonorer les traditions anciennes qui la lient, Fatoumata Diawara nous en dévoile déjà deux extraits. Un premier « Nsera », sorti il y a déjà quelques semaines, sur lequel la griot malienne croisait la route d’un certain Damon Albarn, qui n’est autre que le coproducteur de ce nouvel album. Et, aujourd’hui, un second extrait avec le très jolie et aérien « Massa Den », qui voit Fatoumata Diawara retrouver son camarade de Lamomali, le guitariste et chanteur français M, sur fond de puissante respiration électronique ; une respiration qui peut évoquer certains échos de la scène électronique sud-africaine, ou encore le son de groupe comme The Blaze, d’ailleurs, le visuel qui accompagne cette parution, tout en portrait et en danse, n’est pas sans rappeler le travail de ces derniers.
Et, tant que nous en sommes à parler des retrouvailles et des nouvelles rencontres, il faut préciser que ce nouvel album, London Ko, fait fleurir les invités et les featurings ! Outre Damon Albarn et Matthieu Chedid, les lignes des partitions de ce disque s’écarteront pour faire de la place à des artistes comme le rappeur ghanéen M.anifest, la diva de l’afropop nigériane Yemi Alade, la figure du mouvement néosoul Angie Stone, ou encore un autre fidèle camarade de route de la chanteuse malienne, le pianiste cubain Roberto Fonseca.
Fatoumata Diawara ft. M – « Massa Den » :
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[…] dans un genre de synthpop mandingue, s’élève au milieu de la prod presque électronique de « Massa Den » et de la poésie des mots de Mathieu Chédid, revient aux sources dans son berceau du Wassoulou, […]