Le label Intravenal Sound Operations s’apprête à sortir, en juin prochain, Diamanda Galás In Concert, un disque qui parait pour le moins intéressant, un disque issu de deux captations live de la chanteuse américano-grecque Diamanda Galás… et le moins qu’on puisse dire c’est que cette injection de musique gothique et avant-gardiste est… puissante !
Diamanda Galás ? Surnommée la diva des possédés pour le caractère pour le moins sombre de son art, elle est une figure de la musique avant-gardiste des années 80 et 90, qui très tôt a pris fait et cause pour les victimes du SIDA, et contre l’ostracisme dont étaient victime (sont toujours?) les communautés homosexuelles aux États-Unis. Un engagement qu’elle a rapidement étendu à tous les exclus, toutes les victimes d’injustice, n’hésitant pas dans ses textes, quand elle ne flirte pas avec les mots de Baudelaire, de Poe, ou de Gérard de Nerval, à aborder des thèmes complexes, à parler de la folie, de la dépression, mais aussi de la torture, ou à dénoncer les génocides, plus particulièrement ceux commis au début du 20e siècle par la jeune Turquie, à l’encontre des Arméniens, des Assyriens, ou des Grecs d’Anatolie… comme son père.
Rock quand elle signe un album avec le bassiste de Led Zeppelin, expérimentale quand elle plonge dans l’électronique, poétique aussi, orientale quand elle emprunte au registre du chant arabe ou anatolien, grecque, bien sûr, quand elle explore le registre du rebetiko, ou les lamentations de l’amené, avec sa voix singulière, Diamanda Galás traverse les époques et les émotions, et offre avec ce Diamanda Galás In Concert, un aperçu de la puissance de son organe, seulement accompagné par un piano.
Diamanda Galás – Diamanda Galás In Concert :
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