On connaissait le rappeur belgo-congolais Badi comme un artiste engagé, prêt à bondir pour la cause africaine, pour nous expliquer les affres de la colonisation, prêt à lever le poing contre le racisme, à parler de son identité qui balance entre deux rives… oui, prêt à parler de son identité, mais pas forcément de lui… Aujourd’hui, avec un triptyque de titres réalisés et enregistrés en marge du travail sur son précédent album, Moyi, Badi nous parle de lui, nous parle de ses souffrances et de ses douleurs, Badi nous parle de sa rupture.
Pour dévoiler cette nouvelle facette de son art, le rappeur congolais travaille un peu sur la forme, se risque à chanter, et s’entoure… bah oui, après une rupture difficile, mieux vaut être bien accompagné. Et pour l’accompagner sur cette rupture, en tout cas musicale, en trois actes, Badi a convié le rappeur tanzanien zambien Kriticos a le retrouver sur « Sweetie », un titre presque mumble qui s’étire sur une prod de Jillionaire. Oui, Jillionaire, le même producteur trinidadien qui accompagne Diplo dans l’aventure Major Laser. Un Jillionaire qui assure aussi la prod du second acte de cette trilogie, une détonante et très congolaise « Cherie Coco » qui fait se croiser le flow du rappeur belgo-congolais et le chant de Boule Mpanya. Pour le troisième acte, « Addiction », Badi retombe dans une soul plus vaporeuse, qui fait défiler des nuages produits par Sa Majesté et Don Moja, et sur lesquels vient planer la chanteuse de RnB nigériane April Maey.
Badi ft. Kriticos et Jillionaire – « Sweetie » :
Badi ft. Boule Mpanya et Jillionaire – « Chérie Coco » :
Badi ft. April Maey et Sa Majesté & Don Moja – « Addiction » :
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