Ambiance d’Hammamet : Le b.a-ba cubain de Los Van Van

Si contrairement aux dernières soirées le groupe cubain Los Van Van ne joue pas à guichets fermés, le petit retard, quelques minutes, qu’a pris le concert, offre le temps aux derniers retardataires de venir habiller les gradins du théâtre. Le public ? Hétéroclite, on y croise de jeunes hammametois curieux, peut-être certains auront même fait le chemin depuis Tunis, il y a quelques retraités européens, et une fine équipe qui a tout l’air d’être le club de salsa local, avec tout ce que cela sous-entend en matière de décolletés, de chemises étriquées, de robes sexy, et de pantalons moulants. Et, d’ailleurs, ceux-là, fins connaisseurs de la scène cubaine, ne manquent pas d’interpeller les musiciens par leur prénom pendant leur installation.

Comme déjà susmentionné dans notre article sur le concert de Son Lux, et comme depuis bien trois ans déjà, l’enceinte de gauche continue de grésiller. Mais cela n’aura pas raison de la ferveur du public, au bout de… allez, à peine quelques secondes de rythmes latins, de roulements de congas, et de questions-réponse entre le lead singer et les chœurs, la moitié du public est déjà debout en train de danser, et là, on ne parle pas que du club de salsa. Et quelques montuno de piano plus loin, voilà que tout le public reprend en chœur les onomatopées rythmiques, et les paroles en espagnol facile, comme on dirait sur RFI, que les chanteurs les appellent à entonner.

Ici, un couple tourbillonne, là, des danseurs ondulent en ligne, ou élèvent leur bras vers le ciel, un autre couple fend la travée centrale avec grâce. Sur scène, les Los Van Van, avec leurs quatre chanteurs, et leurs quelque douze instrumentistes, enchaînent les chansons, et s’accommodent aisément des incursions, de quelques audacieux sur le devant de la scène. Des danseurs heureux de briller devant leurs idoles d’un soir, un trio d’adolescentes un brin intimidées, puis, une femme nettement moins intimidée, mais aussi nettement moins adolescente…

Les couples de danseurs se font et se défont, les boogaloos tirent vers le romantisme, la salsa vient piquer ici des violons, les mambos se suivent sans se ressembler (bon allez d’accord, un peu quand même), la timba cubana ne prend pas de rides, les cuivres chauffent, les corps aussi. Et après presque deux heures d’un show qui, peut-être, aura eu tendance à faire primer l’énergie et l’ambiance, sur la musique, Los Van Van conclut dans une ivresse festive qui, pour beaucoup, s’est prolongée jusque tard dans la nuit.

Los Van Van @ FIH2022 :

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