En 1958 le réalisateur français Louis Malle, suivi de près par un certain Miles Davis, nous concoctait un singulier ascenseur pour l’échafaud, ici, le producteur italien Steve Pepe nous a conçu un étrange escalier pour la techno ! Effectivement avec son dernier album, qui vient de paraitre sur le label bolognais Random Numbers, nous élève dans un monde synthétique parcouru de beats aux inflexions… arabe, faut dire qu’avec le titre de son album, c’est plus que l’Arabie Heureuse que nous propose de découvrir l’artiste italien, ce qui s’offre à nous ici c’est même une Arabie qui dépasse les frontières des trois Arabies (Pétrée, Déserte et Heureuse), c’est une Arabie pour les dauphins, Arabia per Delfina !
Oui sur ce nouvel album assez barré, Steve Pepe, Manuel Cascone de son vrai nom, nous ouvre les portes de son univers qui vient taquiner ses locuteurs arabes avec des synthés bavards, il va frayer aux frontières anciennes de l’italo disco, plonge dans le jazz le plus acide, étire les mers méditerranée et rouge jusqu’à l’Argentine de Maradona à qui il rend hommage avec l’explosif « El Pelusa », verse un nuage de dub dans son lben, renverse la cadence et joue avec des violons sur « Verso »…
En fait, pour tout dire, plus qu’un disque de techno arabe ou d’electro italo, ce Arabia Per Delfina de Steve Pepe, est surtout une passionnante aventure psychédélique dans des mers électroniques, guidées seulement par ces quelques dauphins arabophones !
Steve Pepe – Arabia Per Delfina :
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