Derrière la pochette de Bahamut, le dernier disque du groupe équatorien Don Bolo, avec ses faux airs de revisite latine d’une œuvre mythologique égyptienne, ou tout du moins orientale, derrière son impression de pastiche d’une œuvre de Chirico, se cache en réalité une tempête ! Et quelle tempête, une du genre qui fait des étincelles de jazz et de métal, une qui fait gronder le punk qui sommeille en nous ! Et faut dire que dès sa présentation le groupe ne nous ment pas, il se présente d’emblée comme le rassemblement créé par deux inadaptés qui en avait marre de jouer du punk dans les rues de Quito, et qui ont décidé de mettre leur musique pour aliénés mentaux sur disque ! Et la chose est plutôt réussie !
Dès les premières notes de ce Bahamut, on assiste à un vrai concerto pour détraqués, pour en paraphraser d’autres, on se fait claquer les oreilles par les battements furieux de ce serpent ailé bien punk ! L’animal se tord et se débat, il tourne et serpente, attrape dans son sillon quelques cuivres qui font chauffer du bon jazz bien violent, et du ska acide, dans leurs cornets et leurs pavillons. Et dans une trainée d’incantations mystiques, les basses grasses prennent des allures de death métal, ou rebondissent façon hardcore, les guitares déchainent leurs colères distordues, remontent des mélopées antiques et orientales, et la batterie s’échappe de la mêlée dans des explosions dubs !
Plus qu’un bon disque de punk équatorien, ce Bahamut qui vient de sortir chez… chez… chez Blowjob Records, est plus qu’un requiem pour keupon, plus qu’un skeud pour désaxés, au contraire, dans une époque ou la décadence est devenu la norme, il nous remet sur les rails, et met les points sur les O, ceux de Don Bolo !
Don Bolo – Bahamut :
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