Dans la grande, très grande, et prestigieuse famille des griots sénégalais, on voudrait Laye Kouyaté ! Le jeune griot marche dans les pas de ses vénérables ancêtres en chantant en wolof des histoires de son pays… alors, oui, bien sûr, le pays est devenu un peu plus grand qu’à l’époque de ses lointains parents, on ne parle plus seulement de telle ou telle communauté de villages, ou de Sénégal, ni même d’empire, tout mandingue soit-il, mais d’Afrique au sens large du terme, et même d’Afrique en Retard.
Sur son dernier titre, « Afrique en Retard », Laye Kouyaté s’inscrit dans la lignée de certains de ses pères, comme Ismaël Lô, qui ont su adapter la langue musicale des griots, la tradition sénégalaise pure et dure, aux enjeux de notre monde contemporain, tant dans la forme, en soignant la langue utilisée, en multipliant les incartades du côté de la musique occidentale, que sur le fond en abordant des sujets actuels comme ici, le retard de l’Afrique dans le jeu du développement international. Bon, ne prenez pas peur, s’il aborde ce sujet pour le moins épineux, Laye Kouyaté ne se livre pas à une abrupte conférence sur les économies africaines, mais choisis plutôt de poser des simples questions, donnant là un écho musical à nos propres interrogations.
Laye Kouyate – « Afrique en Retard » :
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