On replonge dans la nouvelle série du label britannique BBE Music dédié aux archives du label Asona Records et au burger highlife, ce son né de la rencontre entre le highlife traditionnel ghanéen et le son et les orchestrations des années 80, avec un disque pour le moins versatile, Afrikaman de Nana Budjei.
Si le chanteur Nana Budjei est resté plutôt discret dans l’histoire de la musique ghanéenne — il n’a sorti, en comptant cet Afrikaman qui nous occupe aujourd’hui, que deux albums — il réussit ici à réunir une tripotée de bons musiciens, allez, de très bons musiciens, et à nous offrir un disque qui parcourt sans mal les nombreuses influences africaines et caribéennes qui soufflent sur Londres dans les années 80. Avec à ses côtés, ses compatriotes Jon K et Osei Tutu, respectivement aux claviers et à la trompette, mais aussi le guitariste sierra-léonais Abdul Tee-Jay, ou encore le producteur kényan Dave Yowell, Nana Budjei réussit le tour de force de nous faire vivre depuis Londres, enfin depuis le Londres de 1988, un véritable voyage panafricain. Sautant du burger highlife qui lie l’album, à des accents guitaristiques congolais sur le titre éponyme du disque, s’aventurant sur des terres de reggae avec « Asobrachie », ou encore en s’inspirant des steels drums trinidadiens sur le très bon « Ohia », avec lequel il passe en revue les différents pays d’une Afrique en mouvement.
Alors, n’hésitez plus, laissez parler l’Afrikaman qui sommeille en vous, et plongez corps et oreilles dans cette passionnante réédition du premier disque de Nana Budei.
Nana Budjei – Afrikaman :
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