Comme le cœur qui bat pour faire jaillir le sang dans les artères, les veines, et les veinules, le batteur néo-zélandais d’origine congolaise Myele Manzanza laisse courir ses baguettes sur ses futs, martèle, tambourine, effleure, caresse, frappe, bat, pour faire jaillir la musique de son trio… Oui, dans un effort introspectif presque violent, curieux quand on parle de Méditations, il nous ouvre les portes du quatrième volume de sa série Crisis & Opportunity, un quatrième opus nommé donc Méditations, et qui sort ce 24 novembre chez DeepMatter Records.
De sombres et profondes méditations qui agitent un jazz qui se tourne vers ses racines, dans une forme de recherche de pureté. Un jazz qui laisse des pianos et des contrebasses, celles respectivement de Matthew Sheens et Matt Penman, tournoyer entre les cymbales du batteur. Un jazz sans ambages et sans artifice, qui ne laisse parler que les instruments, dans leur version la plus organique. Une œuvre que Myele Manzanza dépose ici plus pour lui-même que pour chercher à convaincre un public. L’auditeur n’est ici pas acteurs de la méditation, il n’est qu’invité à observer, regarder, et écouter, entendre même, les contorsions musicales du batteur néo-zélandais et son trio. Libre à lui de décrocher, d’adhérer pleinement, de se nourrir de bribes, libres à lui de se servir de cette matière musicale pour ouvrir ses propres introspections, ses propres Méditations… Cela n’empêchera en rien Myele Manzanza et son trio de sortir leur Crisis & Opportunity, Vol.4 – Meditations !
Myele Manzanza – « Meditations » :
Myele Manzanza – Crisis & Opportunity, Vol.4 – Meditations :
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