Si le label portugais Principe nous avait habitués a ses monuments électroniques complexes, à des épopées construites dans un kuduro déstructuré, à des passes rythmiques violentes, et tout ce que vous pouvez découvrir dans leur très étoffé catalogue, avec sa dernière parution, le disque Vibrações de Prata de XEXA, il prend le contre-pied de cette tendance et nous offre un album… comment dire… presque printanier.
Oui sur cet album aux reflets argentés… et ce n’est pas nous qui le disons, c’est son titre, on découvre la musique de XEXA, artiste portugaise originaire de Sao Tomé et Principe, et bien installée à Londres, où elle étudie à la Guildhall School of Music and Drama. Une musique… évanescente. Oui comme sur une fleur qui ne demande qu’à éclore, on distingue les caractères principaux, les couleurs naissantes, les pistils et les pollens qui commencent à se dresser, mais il reste un flou… un flou argenté sur ce qui sera sa forme finale.
Et puis… ce flou, on ne parle pas là d’un flou immature, mais d’un flou artistique, tout en ondulations, tout en ambiance et en synthés, un flou qui dissimule à peine les entrelacs des voix, les influences, diverses et variées, qui se pressent, se touchent, s’agglutinent, pour devenir presque homogènes, et les nappes et les couches de sons qui se superposent, se coordonnent, et dessinent les jolis contours de ce disque peu commun, Vibrações de Prata de XEXA !
XEXA – Vibrações de Prata :
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