Une nouvelle année arrive à son terme, et quelle année ! 2016 nous a fait ressentir des émotions de tout genre, et si elle fut souvent triste, ou révoltante, certes, cette année fut aussi, et heureusement, excitante, palpitante, et riche en créations artistiques, et en découvertes ; et c’est évidemment à cet aspect positif que nous allons ici essayer de nous attacher.
Nous vous proposons ci-dessous notre Top des Titres de 2016, une sélection des 16 titres (eh oui 2016, 16 titres ce n’est pas une coïncidence !) qui nous ont fait vibrer cette année, ceux qui nous ont électrisés, qui nous ont fait frissonner, qui nous ont amusé, ceux qui nous ont fait danser, ceux qui… bon je m’arrête ici, vous l’aurez compris il s’agit ici de la crème de la crème, sélectionnée par nos soins, après de nombreuses joutes verbales entre nos collaborateurs.
(L’ordre dans lequel vient les titres ci-dessous est tout à fait aléatoire, et ne représentent pas du tout un ordre de préférence, la tache de sélectionner 16 titres parmi les centaines que nous avons abordés ensemble cette année sur djolo.net était déjà bien assez ardue pour ne pas ajouter en plus la difficulté d’un ordre préférentielle ; d’une certaine manière djolo est un peu un monde d’éternel ex æquo !)
Jennifer Kamikazi « To The Brim » (Rwanda/Ouganda) : Sublime ! Que dire de plus ? Cette petite princesse rwando-ougandaise a émergé de nulle part (enfin si de East London) avec sa guitare acoustique, sa voix chargée de la rosée de l’Afrique des Grands Lacs, et des chansons à la beauté fébrile.
Maleek Berry « Kontrol » (Nigeria) : Sorti cet été à l’occasion de l’anniversaire du chanteur nigérian Maleek Berry, le groove nonchalant et élégant de « Kontrol », nous a séduits autant que la fraicheur colorée de son clip !
Alsarah & The Nubatones « Ya Watan » (Soudan) : Pourra-t-on un jour faire un top annuel sur djolo.net sans y retrouver une chanson, ou un album, de la chanteuse soudanaise Alsarah ? En tout cas, ce ne sera pas en 2016 ! Cette année encore Alsarah et ses Nubatones nous ont emportés le long de mélopées nubiennes des plus modernes !
Mumford & Sons, Beatenberg, Baaba Maal, The Very Best « Wona » (Afrique du Sud, Malawi, Sénégal, UK) : Super production s’il en est, le groupe anglais Mumford & Sons ont rameuté les plus grands des quatre coins du continent africain (Les Sud-Africains de Beatenberg et leur pop raffinée, le duo anglo-suédo-malawite The Very Best et leurs arrangements électroniques de haut vol, et le mystique sénégalais Baaba Maal), pour concocter un titre brillant et rassembleur, « Wona » !
Ester Rada « Cry For Me » (Éthiopie/Israël) : Si sur ce « Cry For Me » la chanteuse israélienne, d’origine éthiopienne, Ester Rada, s’éloigne un peu de la tendance ethio-soul qui nous avait séduits au début, ce n’est que pour gagner, un peu plus encore, en émotions et en sensibilité.
Love Ssega « Hypnotize » (UK/Ouganda) : Ancien collaborateur du mondialement célèbre groupe Clean Bandit, l’artiste anglo-ougandais Love Ssega revient sur scène avec un cocktail sonore explosif, à mi-chemin entre hip-hop british et disco new-yorkais !
Laura Mvula « Phenomenal Woman » (UK/St. Kitts/Jamaïque) : Laura Mvula est probablement la plus africaine des chanteuses anglaises d’origine caribéenne, et cette année elle nous à gratifier d’un excellent titre, en forme d’hymne féministe : « Phenomenal Woman ». Une chanson qui s’est dotée d’un clip haut en couleur et en chorégraphie, tournée dans les rues du Cap.
Bop de Narr « L’eau par mes narines » (Cote d’Ivoire) : Changement radical d’ambiance, avec l’irrévérence ivoirienne de Bop de Narr et son afro-trap cinglant et narquois… « je bois pas l’eau par mes narines », et vous ?!
Mark Mushiva « The Art of Dying (War & Hip-Hop) » (Namibie) : Grandiose ! Probablement l’un des meilleurs titres hip-hop de cette année, tout continents confondus ! Mark Mushiva, membre fondateur du groupe de hip-hop namibien Black Vulcanite, pose avec « The Art of Dying », un titre de puriste, où il revient notamment sur la guerre d’indépendance de la Namibie, le tout sur fond de sample de Led Zeppelin.
Jack Parrow ft. Freshlyground « Army of One » (Afrique du Sud) : Rappeur quasiment aussi connu que sa casquette, et pionnier du mouvement zef, Jack Parow revisite à sa manière l’univers de James Bond en compagnie de l’incontournable groupe de soul/pop Freshlyground.
Sidiki Diabaté « Fais-moi Confiance » (Mali) : Après le hip-hop, l’afropop et autre métissages tradi-modernes, le petit Prince de la kora malienne, Sidiki Diabate, s’aventure maintenant, et avec brio, à l’univers suave du zouk, avec le titre « Fais-moi Confiance ».
https://www.youtube.com/watch?v=ymgO2OZQZfw
Miss Tati « Again and Again » (Angola/Norvège) : Véritable bouffée d’air frais, chaud, dans le froid norvégien, la chanteuse d’origine angolaise Miss Tati a envahi, avec son groove enjoué et sa soul minimaliste, une piscine, transformée pour l’occasion en dancefloor de fortune !
Cheikh MC « Anyibu » (Comores) : Fidèle à lui même, le rappeur comorien a, cette année encore, pris sa plume pour dénoncer les hypocrisies et les travers de la société comorienne. Sur « Anyibu » il s’en prend au harcèlement sexuel au travail, et de fait, l’abus de pouvoir, mais aussi l’hypocrisie des autorités notamment religieuses.
Die Antwoord « Banana Brain » (Afrique du Sud) : Si Mount Ninji And Da Nice Time Kid, le dernier album de Die Antwoord a reçu un accueil peut-être un brin mitigé, il n’en comptait pas moins quelques titres détonnant, comme ce « Banana Brain », où les pionniers du rap-rave plonge plus que jamais dans la seconde partie de ce courant.
AY ft. Diamond Platnumz « Zigo Remix » (Tanzanie) : Comment réaliser un top des meilleurs titres de 2016 en ignorant la scène bongo flava ? Aucune idée ! Et ce sont deux poids lourds, AY et Diamond Platnumz, qui viennent ici représenter cette bouillonnante et douce scène musicale tanzanienne.
Jordan Mackampa « Same Faces » (RDC) : On finit ce top des titres de 2016 en douceur avec le plus british des chanteurs congolais, Jordan Mackampa, qui a débarqué cette année sur nos platines avec un titre empreint de soul et de blues, « Same Faces ».