Peu importe que ce soit en turc, en anglais, ou en allemand, peu importe qu’il faille saturer les guitares, ou, au contraire, s’élever dans des cieux clairs à la poursuite d’une voix cristalline… ou d’une voie acceptable, peu importe le zaman que ça prendra, peut importe aussi si ce même temps doit s’échapper des règles de sa linéarité… oui, la seule chose qui importe maintenant c’est la poésie, c’est de plonger entièrement dans ce Zaman, le premier album de cet intrigant groupe basé à Hamburg, et répondant au doux nom de Dunya.
Entre les tourbillons d’un rock psychédélique et son cortège de saturation presque violente, ou, disons pour le moins intense, des synthés aériens, et une dream pop poétique et évanescente, entre un son à la limite de la noise music, du jazz, et d’arabesques orientales, ente la folle cadence des batteries parfois un brin énervé, parfois un brin jazzy, et les arpèges des guitares ou des sazs, le groupe se construit une nouvelle voie, une voie bien a lui qui veut s’affranchir des règles musicales, comme il regarde le temps couler à rebours ou en biais…
Oui, dans le monde de Dunya, tiens d’ailleurs dunya veut dire monde en turc, on laisse rapidement son esprit vagabonder dans un ailleurs… poétique, psychédélique, et hors du temps, mais que vous pouvez retrouver sur Zaman… et d’ailleurs, vous pouvez traduire zaman par… temps !
Dunya – Zaman :
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