C’est dans un univers bien singulier que vient nous immerger le label britannique Discrepant avec sa dernière parution, Aquapelago : an Oceans Anthology. Sur cette compilation qui sort à la fin du mois et qui doit lancer une série de disques autour de la notion d’aquapelago, le label nous initie justement à ce concept bien singulier.
Aquapelago, ce terme emprunté au registre de l’anthropologie, qui remplace la première partie du mot archipel par aqua, l’eau, pour redonner son importance à l’élément marin dans la vie de populations îliennes ou côtières, a rapidement dépassé son cadre premier, pour investir d’autres champs d’action, comme celui de l’écologie, bien sûr, mais aussi de l’imaginaire et de la science-fiction, et même celui de la musique. Si l’afrofuturisme a propulsé les racines, détruites par l’esclavagisme, des noirs américains dans le futur, l’aquapelago, lui, laisse, rêver les communautés proches de la mer, d’un monde hybride, ou la surface des océans serait bien plus poreuse qu’il n’y parait.
Des Japonais Sugai Ken et Tomoko Sauvage, à Andrew Pekler, qui n’en est pas à son premier projet aquatique, en passant par The Dead Mauriacs, le collectif français emmené par Olivier Prieur, ou par la Mexicaine Vica Pacheco, et le duo italien Babau, et d’autres encore, cette compilation nous immerge dans un monde marin et musical bien étrange. Réverbérations sous-marines de notre monde, vagues s’échouant sur une plage, mythique homme baleine ou créatures marines fantasmées… voici autant d’images sonores que vous pourrez découvrir ici, avec Aquapelago : an Oceans Anthology. Alors, laissez glisser votre tête en arrière et immergez vos oreilles dans le son des océans.
Discrepant – Aquapelago : an Oceans Anthology :
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