Bidad, ou le taiseux voyage de Majid Kazemi

Parfois, pour exprimer au plus juste ce que l’on a au fond de soi, il vaut mieux faire taire les mots et les formules, et laisser la petite musique qui vibre dans son cœur se déployer, et occuper l’espace. Et c’est là à peu près ce qu’a fait le musicien d’origine iranienne connu sous le nom de Majid Kazemi avec son dernier titre « Bidad », second titre de son projet d’album Electro-Fusion, et qui fait suite à un premier « Dance in Saba » sorti quelques années plus tôt.

Sur ce « Bidad », un peu comme sur « Dance In Saba », Majid Kazemi se concentre à faire convoler en justes noces les échos de sa musique, ou plutôt de ses musiques, celles de l’Orient qu’il a quitté pour vivre en Allemagne — d’ailleurs vous pouvez également l’apercevoir dans le film When God Sleeps, le documentaire autour de l’exil du musicien et activiste iranien Shahin Najafi — et une conception plus occidentale de la chose, en allant flirter avec les contours de la musique électronique et de la pop.

Ainsi le silence des mots, le silence de l’exil aussi, de la séparation, de la distance, se retrouve rapidement comblé par les souvenirs des maqams, les bribes d’airs populaires, et de folk iranien. Et Majid Kazemi, s’accrochant à sa guitare, aux ouds, aux trompettes, et aux pianos, réussit à s’extirper de sa situation, et à nous transporter dans son ailleurs, à la fois réminiscence du passé, et projection dans le futur.

Majid Kazemi – « Bidad » :

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