Bon… autant vous le dire tout de suite, mais on va commencer ce post par ce qui va sûrement vous sembler d’une banalité sans nom, mais qui ici prend tout son sens ! Allez, allons-y ! Strata, le cinquième album du plus sud-américain des artistes britanniques vivant à Paris (oui, oui, ne vous perdez pas), El Buho s’annonce comme étant son plus personnel, ou disons son plus intime, et aussi comme une bouffée d’air frais qui s’élève au-dessus des angoisses du monde… et on peut dire qu’il y en a pas mal des angoisses dans le monde en ce moment !
Voilà c’est dit, et ici, plus qu’un effet de com’, la réalité de cette phrase prend toute sa matière dans le disque d’El Buho. Sur Strata, le fondateur du label Shika Shika et pilier de la riche scène folktronica sud-américaine, réussit à prendre son envol et à abandonner les affres d’une réalité moche. Avec brio et légèreté, il sublime des cumbias aériennes, rebondit avec adresse sur les rythmes du dem-bow, s’abandonne à sa vision de l’amapiano, plonge le long de basses toujours plus deep, et embrasse pleinement les huayno péruviens tout autant que les échos du flamenco. Le disque est riche, complexe, joyeux et aérien, spatial même ! Et c’est à découvrir le 3 novembre prochain chez Wonderwheel Recordings. En attendant, on en découvre deux extraits « Cenizas de Agua » en feat avec Nita, et « Brujeria » qui réunit El Buho, le duo Bomba Estéreo et la chanteuse colombienne Li Saumet.
El Buho – Strata :
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