Fruit d’un travail colossal débuté pendant cette longue phase trouble de confinement et de déconfinement, Flowers de l’artiste réunionnais Loya est une série de neuf albums qui introduit le synthé modulaire au sein d’un écosystème naturel, au sein de la faune et de la flore réunio… quoi ? Vous pensez là qu’on fait une métaphore écologique pour annoncer ces albums ? Pas du tout ! Loya est réellement allé planter son synthé modulaire au milieu de la nature, au sommet du volcan, le Piton de la Fournaise, sous des arbres, dans la savane, au milieu du dédale racinaire des figuiers des banians, ou dans des prairies fleuries de musique… fleuries d’électronique !
Oui, c’est à une symbiose de deux univers que l’on pensait pourtant irréconciliables que cette série nous invite (quoique depuis Mort Garson on sait que plantes et synthés font bon ménage). Et plus encore avec le disque Flower qui en est son dernier pan, et qui vient de sortir avec le concours d’un Lézard Zébré, l’artiste réunionnais vient, pour le dire un peu pompeusement, prendre le pouls de mère Nature ! Brume qui épouse les formes du cône volcanique avant de descendre vers la mer, crépitement ternaire malgache qui résonne dans les vals, murmure du pétiole, bruissement des pétales et des sépales, frémissement du pistil, oscillation du son, embruns de l’océan indien, course ondulante d’une herbe plus rouge que grasse, clapotis électriques, et souffle d’un vent réunionnais chargé de pollen, d’effluves et de bonne musique, cette Flower de Loya mérite largement que l’on s’imprègne de son parfum !
Loya – Flower :
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