Entre Egypte et Palestine, Hagar Samir et Lenny Tunes dévoilent Shoofoo Ya Nas

La chanteuse israélo-égyptienne Hagar Samir s’associe avec Lenny Tunes, Lenny Ben Basat de son vrai nom, un producteur israélien basé à Jaffa, et dont vous avez peut-être déjà entendu le travail au côté d’artistes comme Simge, Riff Cohen, ou encore Avishai Cohen (le contrebassiste pas le trompettiste, oui, un Avishai Cohen peut en cacher un autre !) pour sortir une chanson aux gimmicks mélodiques amusants, « Shoofoo Ya Nas ».

Mais avant d’aller plus loin, ce post est aussi l’occasion de vous dire un mot sur Hagar Samir, ou plutôt sur son père, car l’on doute d’avoir la chance de pouvoir en reparler ce si tôt, et pourtant c’est un homme dont la vie aurait de quoi inspirer des articles, voir même des livres, ou des films, et peut-être même des poésies ! D’ailleurs, son père, Joseph Samir était poète ! Et si on l’appelle aujourd’hui Joseph Samir, il n’en a pas toujours était ainsi, il est né en Égypte sous le nom de Nabih Sarhan, où dès le début des années 60 il s’est fait connaître pour ses recueils de poésie, mais aussi pour animer des émissions sur une radio du Caire. En 67 il s’engage dans l’armée pour aller combattre Israël, et si son histoire est aujourd’hui encore enrobée de mystère, on sait qu’il est emprisonné pour avoir dénoncé la propagande égyptienne à la radio, et en matière de radio il s’y connaissait ! S’en suit pour lui une vie d’errance et d’opposition au régime égyptien, qui le mène ci et là, notamment en Libye. Là, on lui fait comprendre qu’avec l’influence de l’Égypte sur toute la sous-région, jamais il ne trouvera refuge quelque part si ce n’est dans un pays ouvertement ennemi de l’Égypte… Ni une ni deux, Nabih Sarhan arrange à Athènes une entrevue avec l’ambassadeur de… Israël ! Israël lui offre l’asile, un micro (et donc une émission, Ibn al-Riif, le fils de la campagne, en langue arabe), et une nouvelle identité, Joseph Samir.

Mais assez parlé du père, revenons à la fille et à ce « Shoofoo Ya Nas », toute la musique se construit sur un jeu entre les motifs classiques de la musique égyptienne, du chaabi, et la production plus moderne et urbaine de Lenny Tunes (faut dire que le producteur israélien, fort d’un album intitulé The Bellydance Superstars, connaît plutôt bien son sujet !), tandis que Hagar s’engouffre dans cet écrin un brin électronique, pour nous conter une histoire qui elle n’a rien de contemporain, celle de sa grand-mère, une femme forte, née à une autre époque, dans un petit village sur les rives du Nil. À noter que cette chanson est incluse sur un joli EP sobrement intitulé Hagar & LennyTunes que nous vous proposons de découvrir ci-dessous !

Hagar Samir & LennyTunes- Hagar & LennyTunes :

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