Il s’appelle David From Barberton, mais ces jours-ci, il traîne ses beats du côté de Los Angeles. Pourtant, pas question pour lui d’oublier Barberton, sa ville minière paumée au fin fond du Mpumalanga, là où les collines sont rouges, les carrières profondes, et les grooves bien ancrés. Avec « Etywaleni », son dernier titre, il prouve que même à des milliers de kilomètres, on peut encore faire suer les dancefloors sud-africains sans trahir le sol natal.
Et pour ce voyage sonore entre township jazz et amapiano qui tape, il a embarqué le duo Umle, pépite encore confidentielle de Port Elizabeth. Eux décrivent leur son comme “sis today”, c’est-à-dire un bon gros mélange de ce qui se fait maintenant avec tout ce qu’on a dans les oreilles. Et franchement, « Etywaleni » en est la meilleure illustration : une fusion enivrante, sensible, et furieusement dansante.
Le morceau s’ouvre sur des cuivres chauds, incisifs, qui pourraient sortir tout droit d’un set de Mankunku Ngozi ou d’une jam avec feu Dudu Pukwana. Et puis, sans prévenir, l’amapiano débarque, bruyant, grondant, irrésistible, avec ses percussions régulières, ses log drums qui s’entrechoquent, et ses nappes synthétiques qui s’étirent comme des vapeurs d’asphalte sous le soleil du Transkei. On y retrouve aussi la voix magnétique de Nozibele “Lolo” Kinana, qui glisse sur le premier couplet ave élégance.
« Etywaleni », ce n’est pas juste un morceau. C’est une collision. Celle du jazz et du kwaito, de l’amapiano et de l’exil, de la nostalgie et de la fête.
David From Barberton & Umle « Etywaleni » :
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