Cyrille Aimée, joliment à Fleur de Peau

En vrai… oui, soyons honnêtes… de prime abord, on ne serait pas allé chroniquer ce disque, à Fleur de Peau de la chanteuse française d’origine dominicaine Cyrille Aimée, qui vient de sortir chez Whirlwind Recordings. Mais, heureux accident, il se trouve que la lecture du disque s’est lancée presque malgré nous… Et là tout change… le disque, entrelacs subtils de jazz et de groove, d’émotions et de soul, de langues et de chair de poule, laisse sa musique couler dans nos oreilles, suscitant… allez, disons le, une forme d’émerveillement.

À Fleur de Peau est, et ce n’est pas un pis-aller de le dire, un des plus profonds et intimes de la chanteuse. L’histoire de ce disque commence, bon, bien sûr, avec l’enfance de notre Aimée du jour, en France dans une petite ville qui a accueilli en son temps un certain Django Reinhardt, puis se continue du côté de New York et de La Nouvelle-Orléans… avec tous ce que ces villes véhiculent comme musique ! Mais l’histoire commence vraiment il y a six ans, au Costa Rica. La musicienne, immergée dans les forêts et les jungles du pays, découvre qu’elle est enceinte. Et autant ce genre de nouvelle peut être parfois fabuleuse et pour le moins annonciatrice de grands changements, autant, parfois, ce n’est vraiment pas le bon moment, et là une décision doit être prise. Une décision importante, difficile même, et qui fait écho à l’actualité française récente (l’inscription dans la constitution du droit à recourir à l’interruption volontaire de grossesse). Et c’est cette décision, ou en tout cas la chanson qui en résulte, écrite il y a 6 ans, de retour du Costa Rica, qui est le point de départ de cet album.

Ensuite, il y a l’album, et la vie, il y a de multiples autres récits qui se sont ajoutés, chacun à sa manière venant faire fleurir un poil hérissé sur la peau sensible de la partition de Cyrille Aimée. Il y a l’espoir et la nostalgie, les sentiments amoureux et les odes à la nature, il y a les compositions, les siennes, et les autres. Il y a l’orchestration aussi, brillante, subtile, encadrée par Jake Sherman, qui joue autant sur la chaleur des cuivres que sur les remous groovy de la basse, qui surfe sur des violons et des pianos, une orchestration qui enchâsse, assemble, entoure, étreint la voix de la chanteuse française, dans un merveilleux écrin qui nous laisse… à Fleur de Peau.

Cyrille Aimée – à Fleur de Peau :

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