Malgré que le disque paraisse sur le label basé à Kampala en Ouganda Nyege Nyege Tapes, c’est bien depuis Durban en Afrique du Sud que le trio Phelimuncasi nous dévoile son nouveau et second album, Ama Gogela. Et cette précision géographique n’est pas si anodine que ça, car dans un monde qui a été submergé par des vagues d’amapiano, et même maintenant de rough amapiano, le trio nous rappelle que Durban fut, est, et restera la capitale du gqom ! Et, en la matière Phelimuncasi s’y connait bien !
Entouré d’une bande de producteurs de talent, comme DJ MP3, DJ Scoturn, DJ Nhlekzin, le producteur sud-coréen Net Gala, et DJ Ndakx, le groupe, composé par Malathon et les jumeaux Makan Nana et Khera, nous fait découvrir le bourdonnement de l’Ama Gogela, le bourdonnement gqom et électronique de cette abeille endémique des zones d’Afrique Australe, et dont la piqure vous rend fou, incapable de penser à autre chose que la douleur qui vous ronge… un peu comme avec leur musique, une pulsation lancinante qui va s’enfoncer dans votre crâne à grand coup de beats et de basses, jusqu’à vous faire sombrer dans le délire le plus total !
Oui, car s’il y a quelque chose à retenir de cet album, à part que le gqom n’est pas mort, et que s’il doit se choisir un nouveau porte-étendard, il ferait bien d’aller débaucher cette insolente petite abeille de Durban, l’Ama Gogela, c’est que Phelimuncasi à un gout pour la mise en scène musicale, la théâtralité des sons, et un brin de folie, qui fait bruisser ce disque d’une façon bien particulière !
Phelimuncasi – Ama Gogela :
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