Black Ants… avant même d’aller plus loin on doit s’excuser pour avoir raccourci de la sorte le titre du dernier album du Kasaï All Stars… on n’avait pas la place de le mettre en entier dans l’intitulé de notre post, et probablement que par commodité on continuera dans ce post de l’appeler simplement Black Ants. Mais sachez que le titre complet est beau comme un poème Tang, c’est le début d’une poésie qui plane au-dessus de la forêt congolaise, le voici : Black Ants Always Fly Together, One Bangle Makes No Sound, comprenez pour les non-anglophones, Les fourmis noires volent toujours ensemble, un seul bracelet ne tinte pas ; cette deuxième partie étant un adage commun que l’on attribue aux Peuls.
Mais assez parlé d’intitulés, quoi que non en fait, car chacun des titres des chansons de cet album est un petit récit à lui tout seul, mais on vous laissera le soin de les découvrir par vous même ! Et à vrai dire on vous laissera découvrir aussi l’album par vous même, car il fait partie de ces disques qui commence par un bout, et vous recrache de l’autre coté, après un grand voyage. Ici, un grand voyage qui plonge dans le chaos urbain de Kinshasa, et survole les forêts éternelles du Congo (enfin, espérons-les éternelles, et que la déforestation et le braconnage ne les érodent pas trop vite), un grand voyage qui vibre au rythme de transes mystiques, et danse sur des guitares populaires, un grand voyage qui agite les polyrythmies et chante la concorde (d’ailleurs si un seul bracelet ne tinte, et que les fourmis ne volent jamais seules, c’est que l’union fait la force, et qu’il faut donc être plusieurs pour réussir) un grand voyage qui… un grand voyage qui vous inspirera sûrement d’autres images, plus personnelles, voilà pourquoi c’est le genre de disque qu’il vaut mieux découvrir par soi même !
Pour dire un dernier mot sur la forme, rappelons que le collectif Kasaï AllStars est né dans la région congolaise du Kasaï, de la rencontre de membres venus de 5 groupes ethniques différents, et que d’aucuns disaient que jamais ils ne pourraient cohabiter, mais une fois de plus l’union a fait la force, et que si le groupe a fait ses premières armes sur le scènes Congolaises, il a rapidement pris de l’ampleur en participant aux célèbres compilations Congotronics de Crammed Discs, et c’est d’ailleurs chez ces derniers que paraît Black Ants Always Fly Together, One Bangle Makes No Sound. Dernière information sur ce disque avant de vous laisser prendre votre place dans l’escadron de fourmis noires du Kasai All Star, sachez qu’aux commandes du disque on retrouve le guitariste de Basokin, et intervenant régulier du Kasaï AllStars, Mopero Mupemba, que vous aviez notamment déjà pu entendre sur la dernière « Panter » de Montparnasse Music, ou encore sur l’album Beware The Fetish du groupe congolais… Place au voyage !
Kasaï All Stars – Black Ants Always Fly Together, One Bangle Makes No Sound :
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[…] on a encore tous dans les oreilles le son vibrant de Black Ants Always Fly Together, One Bangle Makes No Sound, le longuement mais joliment nommé quatrième album du mythique groupe congolais Kasaï Allstars, […]