Vu de l’Afrique, la Roumanie c’est quoi ? C’est souvent ce pays de débouché universitaire, où l’on va parfaire un parcours, faire ses études de médecine ou de dentaire, on y reste quelques années, et puis, on le laisse derrière nous… allez, peut-être que certains aussi auront entendu parler des roms, nomades ou sédentarisés, mis à l’écart du reste de la société… Mais est-ce vraiment que ça la Roumanie, se résume-t-elle à quelques clichés, et à quelques souvenirs d’étudiants. Non. Évidemment que non, la Roumanie c’est un pays qui a une culture métisse, à la croisée des influences latines et slaves, ottomanes et hongroises, grecques aussi. Et si l’on peut remonter ses origines jusqu’à des temps presque immémoriaux, on peut aussi dire que cela reste une culture, ou plutôt des cultures, vivantes, et évolutives (et on ne parle pas là de la participation annuelle du pays à l’Eurovision !). Mais… pourquoi on vous parle de Roumanie et de sa culture ? C’est, car la chanteuse Mădălina Pavăl vient de sortir Roiesc, un joli album pluriel qui s’aventure dans la richesse des folklores roumains !
Enfant de la région de Bucovina, et passionné depuis le plus jeune âge par les musiques traditionnelles roumaines, les rites ruraux, et par ces récits mystérieux qui s’échangent à l’oral, transmis par nos anciens, Mădălina Pavăl se lance ici dans un grand projet qui connecte les différentes histoires de la Roumanie et de ses musiques, et les fait voler à l’unisson sur cet album, dont le titre, Roiesc, peut être traduit par essaim. Fruit d’un travail presque orchestral, réunissant pas moins de douze musiciens, Roiesc, dirigé par Mădălina Pavăl et son acolyte Alexei Turcan, nous fait donc bourdonner les oreilles à grand coup de traditions roumaines, d’accordéons, de magies anciennes, de flûtes et de harpes, de promenade dans de somptueux paysages sonores, de guitares et de voix, de violons et de violoncelles… alors en selle !
Oui, avec ce nouvel album, Mădălina Pavăl nous offre une belle manière de découvrir un peu plus les cultures roumaines, tout autant qu’elle affirme avec force la pluralité de l’identité roumaine… sait-on jamais, si un russe mal luné avait l’intention de leur dire que tout cela n’existe pas !
Mădălina Pavăl – Roiesc :
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