Avec Ci Nëëy Pööd, TR Craze trouve toujours le temps de la fête

Oh, oui, que ce titre pourrait paraître anodin, trouver le temps de la fête, dans le monde de Jim Jones et de Ron Browz (oui, les noms ne vous parlent peut-être pas comme ça, mais on vous laisse le loisir de voir quel fut leur plus grand… seul, succès) ne serait qu’une dérive de plus sur une scène rap américaine qui a perdu la boussole de ses valeurs… Mais voilà, TR Craze, le rappeur qui nous intéresse aujourd’hui n’est pas américain, il est sud-soudanais. Alors, tout de suite, son appel à la fête, et à faire pop des bouteilles, sur son dernier titre « Ci Nëëy Pööd » prend tout de suite une autre coloration.

Oui, quand TR Craze, ce jeune rappeur de 23 ans qui a connu la guerre au Soudan du Sud, qui a connu l’exil, la traversée du désert, au sens propre du terme, en Libye, qui a connu la captivité, pour ne pas dire l’esclavagisme, dans ces tristement célèbre camps d’esclaves libyens que l’Union européenne veut officialiser comme hot spot, qui a connu la traversée de la méditerranée, le périple jusqu’en Angleterre où il vit à présent… oui quand TR Craze nous parle de faire la fête, quoi qu’il arrive, même dans le chaos et la guerre, là, forcement, le champagne prend une autre saveur, son rap aussi !

L’artiste, qui s’autorevendique meilleur rappeur de Bentiu (une petite ville sud-soudanaise malheureusement plus connue pour des faits de guerre et de massacre que pour sa scène musicale), dédicace ce « Ci Nëëy Pööd » à tous ces camarades et fans restés aux pays.

TR Craze – « Ci Nëëy Pööd » :

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