Avant toute chose, on tient à s’excuser pour le titre de ce post qui pourrait avoir induit certains d’entre vous en erreur… oui, s’il est question de métal dans ce post, ce n’est pas celui dégoulinant de distorsions et de double pédale auquel vous vous attendiez. Non, ici le métal est celui des kulintang, des gongs, des sarunay et autres instruments métallophones ou à lamelles, déployées par le groupe philippin Pantayo sur leur dernier album Ang Pagdaloy.
Alors peut-être que vous ne ferez pas de pogo sur ce disque de Pantayo, mais cela ne vous empêchera pas quelques belles émotions métalliques et curieuses. Le disque s’ouvre sur un « One More Latch (Give It To Ya) » digne d’un Destiny Childs habité par le son des Philippines, puis s’enchaîne avec un presque banger electro, avant de retomber dans des sonorités plus hypnotiques, presque rituelles, et… et une nouvelle poussée fiévreuse de RnB gamelan-esque. On se laisse prendre à ce jeu entre Philippines et gros RnB, quand débarque dans le disque des grosses guitares un brin punk, des refrains très pop, des vagues psychés aériennes, de la trance tourbillonnante sur les rebords d’un gong, des phases ambient étranges… Oui, on peut le dire, ce Ang Pagdaloy de Pantayo, avec ce patchwork de sons et d’influences qui tiennent assemblé par ce fil métallique du répertoire traditionnel philippin, ne manque pas de différences et de diversité.
D’ailleurs, en tant que groupe de femmes queers issues de la diaspora philippine au Canada, les membres du groupe Pantayo ne manquent pas de défendre cette diversité, et ce droit à la différence, dans leur musique comme dans leurs vies !
Pantayo – Ang Pagdaloy :
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