Ambiance d’Hammamet : A.L.A en communion avec la jeunesse tunisienne

Annoncé comme étant sold out depuis plusieurs jours déjà, le concert du rappeur tunisien A.L.A promet, avant même la levée de rideau, une ambiance plus qu’électrique !

Le calme avant la tempête. Après avoir passé les contrôles d’une sécurité renforcée, mais pas si fébrile (d’ailleurs, malgré cette sécurité sur le pied de guerre cela n’a pas empêché quelques resquilleurs de se faufiler en faisant le mur… littéralement), on traverse le jardin de Dar Sébastian. Onze hectares de parc arboré, chargé d’humidité et du crissement confortable des grillons, qui offre une parenthèse de calme entre le brouhaha de la rue, où sorties tardives de plage, festivaliers cherchant à se garer, pétarade des mobylettes, camions chargés de pastèques, et promeneur du soir, se pressent ensemble dans de chauds embouteillages, et la tempête qui s’annonce sur la scène du Festival de Hammamet. Tiens, parlons en de la scène, pas de fioritures et de moulures baroques, une console de DJ monté sur une petite estrade, et un max de lights qui, pour l’instant, dardent toutes leurs faisceaux d’argent vers le ciel.

Les gradins ne tardent pas à se remplir de teenagers et de jeunes adultes, de godelureaux maladroits et de midinettes finement apprêtées, le tout suivi parfois de parents complaisants, ou parfois un brin égaré. Dans la moiteur de cette soirée d’été, les faux Balenciaga se mêlent aux vrais, les crop-tops dévoilent une volée de nombrils adolescents, les hauts à lacets et les shorts minis sont de sortis pour une soirée maxi, les chaussures sont ouvertes ou sur plateformes, jeans taille haute, t-shirt chemise ouverte avec chaîne par-dessus… oui, le même parfum d’année 90s 00s qui plane un peu partout dans le monde a gagné la Tunisie. Ça sent le popcorn, le parfum bon marché et la jeunesse.

Devant un public chauffé à bloc et déjà debout, sifflant, criant, et acclamant, avant même que les lumières s’éteignent, et que la speakerine du festival annonce le concert du soir, A.L.A fait son entrée sur scène. On passera sur son habilement en sandwich, chaussures noires, pantalon blanc, T-shirt noir, et, oui, casquette blanche. Les beats s’élèvent, en même temps que les hourras, dans la nuit hammametoise. Place à un hip-hop qui fait la part belle à la trap, ou qui parfois va flirter avec le reggaeton.

Et si le rappeur tunisois enchaîne ses tubes… la vérité, c’est que A.L.A n’aurait presque pas besoin de chanter à tel point le public connaît le moindre mot de ses chansons. Du début à la fin du concert, le public debout sur les sièges, a chanté, crié et applaudi, le public a snapé, instagramé, et tiktoké. Et si la scène a été envahie à quelques reprises par des fans un peu trop excités, obligeant le crew du festival à improviser un genre de cordon de sécurité, toutes ces incursions ont été gérées dans une ambiance très bon enfant, A.L.A se prêtant aisément au jeu d’une photo ou de quelques pas de danse, quitte a laissé la bande-son courir un peu devant.

Beats alanguis qui plongent dans la moiteur, ou cadence rapide qui vrille vers la drill, petit larsen ou jeu de scène, A.L.A est connecté ce soir avec le public de Hammamet, et si les basses, pourtant fortes, peinent à faire vibrer les gradins en béton du théâtre, il est sur maintenant que le rappeur tunisien aura fait vibrer ce soir le cœur de l’auditoire, dans un véritable moment de communion avec la jeunesse tunisienne.

A.L.A @FIH2022 :

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