Adossé l’air espiègle à son mur de gouda, fontaine à fromage qui étirent leurs fils, et souris mondaines qui s’éparpillent dans la file d’attente… le moins qu’on puisse dire c’est que ce nouvel univers, où l’artiste égyptien Aly Eissa veut nous faire entrer avec la sortie prochaine de son futur album Gouda Bar, semble bien étrange !
Et pourtant on y entre avec plaisir, on s’engouffre dans un trou de fromage et on ressort par le nombril d’une danseuse ondulant lascivement, on se glisse dans cette grande fête par la porte populaire, celle du chaabi, et on se retrouve en contemplation devant de subtiles et élégantes passes d’oud… oui, on ne vous l’a pas encore dit, mais Aly Eissa est oudiste ! Et… et… à peine le temps d’une respiration, que voilà la folle ronde musicale repartant de plus belle !
Dans un grand jeu d’équilibriste entre chaabi, cirque, effets spéciaux, et musique savante, dans une grand jeu d’équilibriste entre chats et souris, dans une grande danse sur un tonneau, pour paraphraser l’un des titres du disque, Aly Eisa nous ouvre donc les portes d’un univers riche et exubérant. Un Gouda Bar où la musique arabe au sens large du terme, disons même les musiques arabes, vu qu’ici on peut être aussi bien emporté par l’oud d’Eissa, que par les chkachaks de Aref Elhalwani, le synthé de Jonas Cambien, ou les percussions d’Aymen Mabrouk, s’épanouissent et s’étirent en tout sens. Le disque sort ce 28 avril chez Akuphone.
Aly Eissa – Gouda Bar :
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