L’ Océan Indien sur Seine …Et sur scène avec Damily + Lindigo

 LIVE REPORT : Concert à La Maroquinerie/ PARIS / le 25/06/15

Petite maison de disque indépendante et tourneur tourné sur les musiques du monde, le label Helico avait convié les intéressés à venir (re) découvrir deux de leur production maison : Damily, un des porte-drapeaux depuis près de 20 ans du Tsapiky, ainsi que l’excellent groupe Lindigo, cette jeune et fougueuse clique réunionnaise qui porte fièrement les couleurs du Maloya depuis plusieurs années.

C’est les 5 membres de Damily qui ce soir-là ont ouvert les hostilités. Si la salle n’était pas pleine au départ, il ne leur a fallu que 2 ou 3 titres pour rapatrier sur la piste l’ensemble des personnes présent dans l’établissement, et ce pour une raison somme toute évidente : Le Tsapiky, cette musique originaire de la région de Tulear (sud-ouest de Madagascar), Damily la pratique depuis 2 décennies. Voix scandées, rythmiques basse/batterie effrénée et un « son » brut, qui doit beaucoup à l’amplification rudimentaire du groupe. Une musique qui prend évidemment tout son élan lorsqu’elle est jouée live, mais dont vous retrouverez l’essence sur leur album fraîchement paru (very aomby / helico music)

Car la formule envoûtante du groupe comme cette énergie incandescente qui les caractérise, est autant à trouver du côté de cette musique rurale fédératrice que dans cet héritage sonore digne du postulat punk D.I.Y, qui par manque de moyens et devenu en partie la force de leur identité musicale

C’est donc dans une salle chauffée à bloc que le second groupe débarque. Les Réunionnais de Lindigo, c’est déjà plusieurs albums, des centaines de concerts partout dans le monde, des collaborations avec des musiciens d’univers différents (notamment les Sud-Africains de SKIP&DIE) et surtout un seul mot d’ordre : Maloya Power. Un slogan qui sera régulièrement hurlé par le chanteur et évidemment repris en chœur par les spectateurs. Lindigo, une talentueuse génération de musiciens trentenaire, à l’énergie communicative qui dans les pas de Danyel Waro, des regrettés Alain Peters ou Gramoun Lélé, porte haut cette riche tradition musicale. Un patrimoine qui, rappelons-le, a presque failli disparaître à l’aube des années 80, et que le combat de certains acteurs culturels locaux a sauvé, pour finalement le magnifier.

Après presque deux heures de concerts et d’invités surprises comme l’accordéoniste français Fixi, leur compatriote Christine Salem et même quelques enfants percussionnistes et danseurs aguerris (bien partis pour assurer à leurs tours la relève dans quelques années), la célèbre salle du 20e arrondissement parisien avait soudainement pris un petit air de bal poussière

 

Julius D.

Damily – « Hazo Latsakandoha » :

 

Lindigo ft. Fixi – « Milé Sèk Milé »:

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