Oui, avant même d’aller plus loin, on le sait ! Oui, on sait que notre titre, formulé de la sorte, pourrait laisser penser que la jeune star de l’afropop nigériane Joeboy célèbre la liberté parce qu’il serait sorti de prison il y a peu… Rassurez-vous, il n’en est rien ! Enfin… rien, disons que s’il ne sort pas de prison, avec cet album, Viva Lavida, son troisième, le chanteur nigérian a bien l’intention de se libérer tout de même d’un carcan : celui de l’industrie musicale.
Star particulièrement en vue, exposé aux projecteurs et aux paillettes, Joeboy, Joseph Akinwale Akinfewa-Donus de son vrai nom, opère avec cet album un vrai retour aux sources. Dans la musique, bien sûr, mais physiquement aussi. En toute discrétion, il est retourné dans les quartiers de Lagos qui l’ont vu grandir, pour s’imprégner de l’énergie de ses débuts, quand il était encore sur les bancs de l’université. Avec Viva Lavida, il a bien l’intention de s’extraire des contraintes du métier et de célébrer la vie et la liberté comme il se doit !
Et, musicalement, c’est plutôt réussi ! On se laisse facilement cueillir par la douceur de l’afropop de Joeboy, par la cadence de l’afrobeat qui traverse avec finesse les treize morceaux du disque. On note les libertés que l’artiste prend avec le genre, glissant sur des inspirations orientales, rebondissant sur des explosions et des arrangements très soul, jetant un regard et une oreille dans le rétroviseur, là, aux balbutiements de ce son afro contemporain.
Question feats, Viva Lavida n’est pas en reste ! On retrouve certaines chansons que l’on avait déjà entendues il y a quelques semaines et qui sont déjà des bangers, comme ce fameux « Adenuga » avec la chanteuse Qing Madi. Mais on surprend aussi un certain Tempoe en train de glisser ses doigts sous la carrosserie d’un mémorable « SMH ». Il y a aussi la chanteuse brésilienne Elana Dara qui vient profiter de la douceur d’un « Sunset » aux côtés de Joeboy. Incontournable, il faut bien sûr aussi remarquer la présence dans cette célébration du papa de la scène nigériane, Olamide, ainsi que celle de Wizard Chan, avec qui Joeboy conclut ce disque sur « I’ll Be Okay ».
Mais plutôt que de grandes tirades, mieux vaut vous laisser profiter de ce nouvel album de Joeboy et vous laisser célébrer, vous laisser dire vous aussi Viva Lavida !
Joeboy – Viva Lavida :
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