Turbo Meltdown : le chaos orchestré de HHY & The Kampala Unit

Et si la fin du monde avait sa bande-son ? Une fanfare possédée, vrombissante et hallucinée, qui déambulerait entre les gravats d’un monde en flammes, soufflant dans des cuivres cabossés et martelant des tambours de guerre. C’est ce que propose Turbo Meltdown, deuxième chapitre fiévreux du collectif transcontinental HHY & The Kampala Unit. Emmené par le producteur portugais Jonathan Uliel Saldanha et la volcanique vocaliste et trompettiste ougandaise Florence Nandawula, le projet poursuit l’épopée entamée sur Lithium Blast en 2020, mais descend ici dans des ruelles plus sombres, plus poisseuses.

À la croisée des scènes afro-futuristes, du théâtre sonore et des nightclubs post-indus, Turbo Meltdown mixe gqom et jungle, musiques de films d’horreur vintage, percussions rituelles et fanfares de science-fiction. On y croise le souffle rauque du tromboniste Kintu Jacob du Homeland Brass Band, les pulsations tribales de Sekelembele de Fulu Miziki et les énergies scéniques du danseur Junia et de l’artiste visuel Exocé Kasongo. Un vrai laboratoire d’arts vivants, en fusion.

L’intro “APEXPREDATOR” donne le ton : nappes tout en tension, cuivres écorchés, beats éclatés et vocaux autotunés qui résonnent comme des cris dans une ruelle électronique. Sur “NEON VEIL COLLAPSE”, les phrasées de trompette se heurtent à des infra-basses rave, pendant que “RESONANCE RIOT” convoque l’esprit du Godzilla d’Akira Ifukube remixé en mode ballroom. Chaque morceau semble raconter une scène d’un film post-apocalyptique invisible, une transe urbaine à haute intensité.

Turbo Meltdown, c’est l’effondrement mis en transe, la déglingue qui danse, le chaos orchestré. Un disque qui ne cherche pas à prédire demain, mais à le vivre à pleine puissance, à coups de grooves dégenerés et de fanfares mutantes.

HHY & The Kampala Unit – Turbo Meltdown :

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