Dans CODED, OZFERTI dégaine les beats comme un hacker en transe, injectant ligne après ligne son manifeste sonore dans le système. Le producteur français, adepte de l’afro-futurisme digital, des aventures ethio-électro, et des récits en beats fracturés, nous propulse ici dans un club du futur où chaque note est une ligne de code, chaque bassline une faille dans la matrice. Une immersion brutale, intense, quasi-cinématographique dans un monde où l’émotion se mesure en données et où l’identité se reprogramme au BPM.
Dès le morceau d’ouverture, une voix spectrale nous prévient : “In the end, we are just codes of the matrix”. Bienvenue dans l’ère post-organique. Les nappes analogiques frémissent, les percussions tombent avec une précision chirurgicale, et le dubstep y devient langage du subconscient. « CODED » est une rave introspective, un cauchemar joyeux où les textures glitchées flirtent avec les pulsions tribales, et où les loops baile funk et les synthés acides réveillent nos instincts enfouis. On pense à Londres, à Bristol, à ces sous-sols moites où UK bass, dubstep et breakbeats se disputent les corps et les cœurs.
Avec « On and On », OZFERTI transforme l’accélération du monde en rituel chamanique numérique : percussions syncopées, samples vocaux aiguisés et groove instable déroulent un manège sans fin. C’est moite, tendu, urgent. « Funk Relic », de son côté, mêle sonorités dub et fantômes acides pour bâtir un pont entre spiritualité machine et mémoire funk. Quant à « Weird Mode », c’est la tempête finale : un ballet de glitchs nerveux et de nappes en fusion, conçu pour les dancefloors mutants, ceux où le chaos devient chorégraphie.
Avec CODED, OZFERTI signe un disque qui ne ralentit jamais. C’est tranchant, c’est rapide, c’est codé pour faire bouger les lignes comme les hanches. Une œuvre qui capture le vertige d’un monde ultra-connecté sans jamais renoncer à sa pulsation.
Ozferti – Coded :
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