Rudy, le monde ne sera plus aussi Specials, Terry Hall n’est plus

« C’est avec une grande tristesse que nous annonçons le décès, après une brève maladie, de Terry, notre magnifique ami, frère, et un des plus brillants chanteurs, auteurs de chansons et paroliers que ce pays n’a jamais produits », voilà comment le groupe The Specials, par ses canaux officiels, nous a appris cette nuit la funeste nouvelle : le décès du chanteur britannique Terry Hall, emporté par une courte maladie à l’âge de 63 ans.

Oui, l’heure est triste et le jeu de mots du titre de ce post pas si bien choisit. Pourquoi ? Puisque si à l’aube des années 80, le groupe The Specials a su trouver un écho dans les classes populaires britanniques, puis rapidement au-delà, c’est que le monde, à cette époque, il n’était déjà pas si Specials. Et Terry Hall, avec sa voix singulière, ses mots aiguisés, et son art remarquable de l’équilibrisme, était capable de nous parler de la misère ambiante tout en nous faisant chalouper ou stomper sur un ska irrésistible, capable d’appeler les rudys les bad boys et autres punks au calme, capable de faire parler dans un pays en proie à ses propres démons d’un militant politique noir injustement emprisonné, là bas dans un pays ou règne l’apartheid, capable de ramener les mods, les rude-boys et et les skinheads autour de la même scène, capable de retourner la colère et la gronde sociale avec un trait d’humour, et beaucoup d’amour, capable de saisir ce qui ne tourne pas rond dans notre monde.

D’ailleurs, si les Specials furent un feu follet de musique et de liberté à la fin des années 70 et au début des années 80, qui ont raccroché les gants à la fin de la parenthèse ska en 1981 — ouvrant aussi de nouvelles aventures pour Terry Hall et certains de ces camarades qui ont ensuite fondé le groupe de new wave Fun Boy Three — ils ont, avec le brexit et la colère grandissante, repris du service récemment ; et sortit notamment un joli album de reprise en 2021, Protest Songs 1924–2012.

Mais, maintenant que Terry Hall n’est plus, qui nous criera « Love, Love, Love » pour nous faire oublier que la « Ghost Town » est devenu un « Ghost World », et nous rappeler, comme le dirais Gandhi la haine tue toujours, et que l’amour ne meurt jamais.

The Specials – « Ghost Town » :

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