Loin de la vallée de la Roya, on file dans un petit gap spatio-temporel qui flotte à la frontière du temps, mais surtout entre Israël et l’Iran, avec la chanteuse Liraz, qui s’apprête à sortir, ce 7 aout, et chez Glitterbeat Records, son troisième album, qui s’appelle Roya, fantaisie en farsi !
Une fantaisie qui conduit la chanteuse israélo-iranienne, bon, en fait, pour être précis, elle est issue d’une famille juive iranienne, mais qui a du quitter l’Iran après la révolution islamique de 79, mais, en tout cas, cette nouvelle fantaisie la conduit sur ces routes maintenant interdites qui relient Israël et l’Iran. Oui, si les pays furent proches dans le passé, il est aujourd’hui complètement impossible à un Israélien de voyager en Iran, ou à un iranien visiter Israël. À tel point que pour enregistrer son dernier album, Zan, paru en novembre 2020, Liraz Charhi et ses musiciens iraniens ont dû collaborer non seulement clandestinement, mais aussi sans même se voir, via internet.
Mais, pour sortir ce Roya, le stratagème mis en place par Liraz et ses équipes de chez Glitterbeat Records, qui héberge cette parution, fut tout autre… enfin, toujours embrumé dans le secret et la clandestinité, mais différemment. Le label a donné rendez-vous à Liraz et son sextet israélien, et à une poignée de musiciens iraniens, sortis presque illégalement de leur pays, dans un petit et discret studio d’Istanbul…
La suite ? Elle se découvre ci-dessous, Roya, un album qui vibre de mille mélodies, arabes, iraniennes, israéliennes, anatoliennes aussi, un album qui fait la part belle aux synthés et aux guitares, un album sur lequel résonne l’accent hébreu de Liraz autant que la vibration des cordes du tar (genre de luth traditionnel iranien), un album qui se nourrit des tabous et des interdits, pour faire souffler un vent de liberté et d’émancipation sur deux peuples peut-être pas si irréconciliables.
Liraz – Roya :
Si vous avez apprécié le contenu de cet article sur « Roya » le dernier album de la chanteuse israélo-iranienne Liraz, n’hésitez pas à visiter notre page Facebook et a y réagir, et pourquoi pas même nous encourager d’une petite mention « j’aime ».