Musicien célèbre en Afrique du Sud pour sa pop électronique qui part dans tous les sens, musicien célèbre dans le monde et sur les réseaux pour avoir fait chanter et groover des… chats, puis tout un tas de choses et de gens, David Scott a.k.a The Kiffness n’est plus à présenter ! Mais par contre sur son dernier titre, « Bizaram Az Dine Shoma (Women Life Freedom) », si l’on retrouve les éléments qui ont fait son succès sur les réseaux ces dernières années, c’est-à-dire la mise en scène musicale de clips vidéo viraux, le sujet abordé est, lui, beaucoup plus vibrant et sensible qu’à son habitude. Un cri de colère et d’espoir voila ce qui porte ici The Kiffness et son « Bizaram Az Dine Shoma (Women Life Freedom) », un cri qui soulève tout un peuple là-bas en Iran, un cri qui a commencé avec l’assassinat d’une jeune fille, Mahsa Amini, tuée par la police des mœurs iranienne pour un voile mal porté.
Pour l’accompagner, en vidéo sur ce nouveau titre, la chanteuse iranienne Saba Zameni qui, face à sa caméra, scande en farsi son texte brûlant et révolté, mettant le régime iranien face à ses contradictions, ses hypocrisies et ses supercheries, tandis que The Kiffness enrobe le tout de basses claquantes et d’un beat qui suit la cadence guerrière de la chanson, et y insère le cri du peuple iranien qui veut se défaire de la dictature.
Et Saba Zameni est bien placé pour dénoncer la cruauté d’un régime aux abois, cette chanteuse iranienne a été arrêtée il y a deux ans puisque… justement, c’est une chanteuse, elle a fait 3 mois de prison, et a depuis réussi à trouver l’asile au Canada. Et donc, ses mots qui claquent sur la face des mollahs, ses mots qui n’épargnent pas la religion… oui, les islamophiles bon chic bon genre qui veulent se racheter une cause à moindre cout dans les pays occidentaux, tout comme les islamistes de salons, peuvent aller se rhabiller, les mots de Saba sont justes et précis ! Elle dénonce même l’une des petites hypocrisies de certains laudateurs d’Allah, qui est à la fois insignifiante, et en même temps en dit beaucoup sur une mentalité. Une pratique, bien connue dans les pays musulmans, qui consiste pour certains croyants de placer une pierre sous leur front au moment ou celui ci doit toucher le sol au moment de la prière, pour qu’une marque y apparaisse, et les fasses passer aux yeux de la société, pour des croyants tellement dévots, que l’amour de Dieu les a marqué à la face. Une tartufferie bigote qui montre l’hypocrisie des religieux, certes inoffensives dans ce cas, mais qui, poussée par des intérêts de pouvoirs et d’argent, comme en Iran, devient rapidement sinistre et mortifère.
The Kiffness & Saba Zameni – « Bizaram Az Dine Shoma (Women Life Freedom) » :
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