C’est depuis Mar del Plata sur la cote atlantique de l’Argentine que le mystérieux producteur et artiste connu sous le nom de Amarhac élabore et créé des univers sonores terribles et fantastiques, des dystopies utopiques, et des utopies dystopiques, des mondes de sons fabuleux, mais pas toujours très affables, des rivages électroniques baignés par des mers de beats complexes, déchaînées, et surtout déstructurées. Son dernier EP, l’intrigant Petrobio, vient de paraître chez nodo label, une petite maison qui a pignon sur rue à Buenos Aires et qui a un regard particulièrement affuté sur la nouvelle scène électronique et expérimentale argentine.
Sur ce nouvel EP, l’artiste argentin s’inspire des pollutions aux hydrocarbures qui gangrènent nos mers et nos océans, transformant, dénaturant, et altérant de manière irrémédiable les écosystèmes et les habitats sous-marins, perturbant l’équilibre fragile de la vie… Et dans ce monde aquatique distordu par le Petrobio et les pollutions de l’homme, il s’amuse à inventer et dessiner par le son les nouvelles formes de vies mutantes qui pourraient voir le jour. Au travers de trois titres, « Radioestesia », « Petrobio » et « Creatura », et à grand renfort de beat et de glitchs, de synthés et de basses chaotiques, en allant frayer avec le broken beat et le gabber, Amarhac nous raconte cette genèse zoo-sonore, qui se produit aujourd’hui sur un EP plein… d’imagination, mais en réalité peut-être déjà au fond de nos océans.
Puissant et étrange, plein de remous électronique, ce court EP d’Amarhac est à découvrir sans plus attendre !
Amarhac – Petrobio :
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