Il y a chez Young Jonn ce quelque chose d’insaisissable, ce groove à la fois léger et insolent, qui transforme chaque titre en carburant pour les pistes de danse et les esprits affranchis. Avec “Che Che”, le producteur devenu hitmaker, en featuring avec le magnétique Asake, signe un nouvel uppercut sonore : un banger uptempo, moite et enivrant, qui sent le parfum cher, le cuir neuf et la grâce divine.
Dans une atmosphère rythmée et nerveuse, typique du Young Jonn post-Jiggy Forever, son premier album, les deux artistes déroulent leur statut d’élus des temps modernes. Fini les complications, les amitiés douteuses ou les ambitions contrariées — ici, on prie pour s’élever, mais sans jamais plier le genou. “Deliver me from my frenemies” lance Young Jonn, comme une incantation dansante, en cuir stylé et lunettes de soleil. Asake, lui, balance des lignes mi-rap, mi-psaume : “Alubarika, everywhere good, agba baller”. On n’est pas chez les saints, mais chez les bénis des clubs.
Le titre, co-produit par Jaytunes et Young Jonn lui-même, puise dans les racines street-pop du Lagos des années 2000, tout en injectant les percussions hypnotiques de l’amapiano et cette aisance RnB qui rend chaque ligne aussi entêtante qu’un refrain de Davido. Il y a aussi cette touche typique de Young Jonn : un jeu de textures sonores qui rend la légèreté aussi puissante que la gravité.
Après “Only Fans” et “Wetego”, “Che Che” confirme que Young Jonn n’est pas seulement en train d’écrire des hits — il est en train de bâtir un héritage. Asake, en partenaire de luxe, y apporte son aplomb de crooner urbain, mi-prêcheur, mi-flambeur. Ensemble, ils signent un morceau à écouter fort, vitre baissée, ou dans une boîte où l’on vient autant prier que se déhancher.
Young John & Asake « Che Che » :
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