Depuis ses premières incursions entre Londres, Paris et Johannesbourg, Mo Laudi n’a cessé d’électrifier les dancefloors avec une vision résolument panafricaine et futuriste du clubbing. Vingt ans à sculpter un son hybride, tissé d’afro-house, de kwaito, de highlife et de bass music, toujours habité par une urgence politique et une ferveur sensorielle. Avec « Sowa Pt. 2 », il poursuit ce chemin en mêlant les pulsations fiévreuses de l’Afrique australe à la grâce vocale de l’une des plus grandes voix du Mali contemporain : Fatoumata Diawara.
Le morceau est une relecture de son propre titre « Sowa », mais ici, tout est plus affûté, plus tendu, plus viscéral. La base rythmique épouse les lignes du bacardi house – brut, saccadé, frontal – tout en laissant le log drum amapiano vibrer dans le creux du mix. Cette tension percussive, Mo Laudi la canalise sans jamais la dompter : elle serpente, elle électrise, elle propulse. Et au cœur de cette tempête syncopée, la voix de Fatoumata Diawara s’élève depuis le Wassoulou. Pure, tranchante, en Bambara. Elle ne cherche pas à lisser les angles, elle s’y confronte, elle y injecte une mélodie à la fois guerrière et poétique.
« Sowa Pt. 2 » n’est pas un simple featuring. C’est une collision assumée, une cohabitation rugueuse entre traditions musicales et innovations électroniques. Plutôt que de chercher l’harmonie consensuelle, Mo Laudi et Fatoumata Diawara creusent dans la dissonance féconde. L’afro-house devient terrain d’entente pour un dialogue intense entre les clubs de Soweto et les griots de Bamako.
Mo Laudi & Fatoumata Diawara – « Sowa Pt. 2 » :
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