A travers le titre de leur premier album, Magnitude 8, ėnjoysm fait référence à l’échelle de Richter à un degré des plus dévastateurs. Ils y explorent la création du monde, en passant par l’inévitable étape de la destruction, qui existe aussi bien dans l’univers que dans leur vie. Tous deux nés à Port-au-Prince, Haïti, Samuel et Joseph ont été adoptés deux ans après avoir été abandonnés à la naissance. Une destruction intérieure qu’ils ont passé leur vie à reconstruire dans le nord de la France, entourés de leurs parents aimants, Réjane et Philippe.
Dérivé de l’expression espagnole « en jo y sam » -qui signifie Jo et Sam- les deux frères soulignent le lien puissant qui les unit, dans un album contemplatif, quelque part entre synth-wave et dream-pop. A l’origine du projet, Joseph a développé une fascination pour la musique lorsqu’il reçut son premier orgue Bontempi, avant de prendre une claque en écoutant une cassette de Jean-Michel Jarre. Il s’intéresse alors aux grands compositeurs des années 70 et 80 comme Giorgio Moroder, Vangelis et Eric Serra, dopant son imagination grâce à la musique instrumentale, des décors synthétiques qu’il tisse aujourd’hui de ses propres mains. Pour la composition de l’album, Joseph a été rejoint en 2024 par son frère Samuel, qui transforme son autisme en génie artistique. Ce spécialiste des arts visuels a aussi développé un talent pour le piano, qu’il met à profit sur Magnitude 8. Par le biais de l’art, les deux renforcent leur connexion fraternelle déjà solide sur 12 titres qui rappellent parfois M83, célébrant la diversité sur fond d’hommage discret à leurs racines, comme le premier single « The Power of Our Lands », petit bijou ambient chanté en swahili, au carrefour de plusieurs cultures. Vaporeux, aérien et introspectif, ėnjoysm signe un premier opus réussi, au doux parfum synthétique old school.
enjoysm – Magnitude 8 :
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