À une époque où tout semble aller très vite, trop vite, où, aussi, nos manières de consommer de la musique changent, la chanteuse franco-brésilienne Yndi da Silva nous offre une respiration vernale, un printemps dans l’hiver, avec la sortie de son dernier album Memoria, qui, on vous le recommande, est à écouter d’un trait, comme un grand voyage sonore.
Inspiré par le film du même nom du réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, cet album se voit autant comme une déambulation onirique que comme une ode à la nature. Les musiques, fines, subtiles, égrainent leurs notes et leurs émotions ; ici avec le souffle d’une clarinette ou d’une flûte, et la vibration discrète d’une contrebasse, là avec les ponctuations de percussions qui suivent la douce ronde des cordes d’une guitare ou d’une harpe. Et puis, un peu comme dans un rêve éveillé, la chanteuse, Yndi, promène sa voix et sa guitare. On sent dans cette voix qui plane au-dessus de ces paysages musicaux ainsi tissés, toutes les influences du jazz, et de la bossa-nova. On peut aussi, si l’on doit faire des comparaisons, penser, au moins un peu, à la chanteuse béninoise angolaise Latedjou.
Les chansons convoquent ici des personnages mythiques tels que la sorcière Sycorax et la fée Morgane, que la chanteuse fait évoluer dans des univers peuplés d’abeilles, d’arbres, ou de ruisseaux. Oui, on peut le dire ce Memoria de Yndi est un joli moment de musique qui laisse rêveur !
Yndi – Memoria :
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